Vilains loulous sous le ciel bleu de Ré la blanche
Legimi
Que se passe-t-il lorsqu'une héritière tombe amoureuse d'un mythomane complètement fauché ? Magali est une rétaise vivant à Paris. En instance de divorce, elle tombe sous le charme, lors d'une réception, de Jean-Gabriel Nantureau, un mythomane fauché se parant de titres qu'il n'a jamais eus. Lorsqu'elle l'emmène à l'Île de Ré dans la belle et confortable maison qu'elle a héritée de ses parents, Nantureau pense qu'il a tiré le bon numéro. Finie la vie de clochard en smoking, pense-t-il. Mais Christian Gaillard, le mari de la coquette Magali, ainsi que Raymond et Marie, les parents de la jeune femme, ne sont pas dupes des intentions de l'amant de celle-ci. Ils le seront encore moins lorsque apparaîtront successivement deux vilains loulous qui viennent réclamer, plutôt méchamment, l'argent que Nantureau ne leur a jamais remboursé. Il s'en suit une série «d'accidents», tant sur mer que le soir au clair de lune, ce qui pourrait faire croire qu'il y a une certaine justice sur terre. C'est du moins ce que pense le vieux Raymond en buvant son petit blanc entouré de sa femme, de sa fille, de son gendre et de quelques bons amis. Terminé, la quiétude de l'île de Ré, pour la jeune Magali et son entourage ! Plongez-vous sans tarder dans ce polar maritime empli de suspense. EXTRAIT Alors qu’il savonnait son crâne, lisse comme une boule de billard, il essayait de se remémorer les règles de navigation qu’il avait apprises avec sa première femme au début de leur mariage et se demandait, lui qui persistait à ne pas porter de lunettes pour avoir l’air plus jeune (car il ne supportait pas les lentilles), s’il arriverait à lire le sondeur et les cartes marines. Inquiet, il se demandait également s’il saurait manœuvrer les voiles. En se frottant le dos, il se dit qu’il valait mieux qu’ils louent un catamaran à moteur. En s’essuyant, il se regarda dans le miroir et se demanda : « Pourvu que je n’aie pas le mal de mer depuis que je n’ai pas mis les pieds sur un bateau. J’aurais l’air de quoi, elle qui me prend pour un vieux loup de mer ? » À la même heure, Antoine Dupin beurrait les toasts que Jacqueline, son épouse, faisait griller. Bien que peu bavarde tant qu’elle n’avait pas pris son petit déjeuner, celle-ci lui dit, sans lâcher le grille-pain des yeux : — Tu sais ce que m’a confié Clémentine, l’autre soir ? — Non. — Elle m’a raconté – mais il ne faut surtout pas le répéter – que son futur mari est propriétaire d’un yacht mouillé en rade du Lavandou et qu’il va l’emmener faire une croisière en Grèce. Elle en a de la chance, elle. Le nez plongé dans sa tasse, le commissaire en retraite sentit comme un reproche, mais il se contenta de lever ses épais sourcils. Devinant qu’il était sceptique, sa femme précisa : — Un catamaran de dix-huit mètres, La Rose des Vents. CE QU'EN PENSE LA CRITIQUE L'auteur sait nous plonger dans l'atmosphère particulier de la vie sur l'île de Ré. Et ce nouveau roman policier nous réjouit par sa qualité de l'intrigue simple mais extrêmement prenante. - meknes56, Babelio À PROPOS DE L'AUTEUR Robert Béné est originaire de l’île de Ré où il vit (Sainte-Marie). Auteur à succès, il est très attaché à sa terre d’origine et est déjà l’auteur d’une série de romans policiers intitulée Ré la Blanche.
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