Soirées noires à Penmarc’h
Legimi
Des faits étranges ont lieu une nuit près d'un phare dont le sommet est habité par des corbeaux... Jeanne Toussaint trottine plus qu'elle ne marche. La nuit tombe assez vite et elle préfère être rentrée avant qu'il ne fasse noir. Et puis, elle n'aime pas ces corbeaux qui, depuis quelques temps, se sont installés au sommet du phare, comme s'ils avaient décidé que tout ce qui passait sous leurs ailes, leur appartenait. Les corbeaux, même s'ils n'étaient que de banales corneilles, avaient ici mauvaise réputation. On les affublait, mais qui sait pourquoi, de pouvoirs maléfiques. On liait leur présence à des fins tragiques, leurs cris à des appels d'âmes en détresse. Jeanne hâte le pas. Le phare lance ses premiers éclats vers le large. Les corneilles, lasses de suivre cette ombre pressée qui ne les intéresse pas, vont se poser au-dessus de la lanterne. Demain matin le lieutenant de police Sarah Christmas marchera dans ses pas... Suivez la lieutenant de police Sarah Christmas à Penmarc’h pour le second volet de ses enquêtes trépidantes, avec ce polar breton empli de mystères et de suspense ! EXTRAIT Le témoignage, involontaire mais déterminant d’Isidore dans la découverte de la cache, lui donnait une importance nouvelle. N’étant pas informé de la découverte des restes de Jules, il ne pouvait, bien sûr, prendre la véritable mesure du drame. Restait la mort de Jeanne dont nul n’aurait pu dire si elle avait un rapport avec ces anciennes affaires fétides… — J’ai pensé à autre chose concernant Jeanne et Marie-Héloïse, à tout ce qui a pu se passer à l’époque, s’était peu après rappelé Isidore. Je ne sais comment vous dire mais… — Mais ? —Ça concerne la vie privée d’un certain nombre de personnes, s’était-il risqué. Alors, avant de vous en parler, il faut que je vous fasse voir quelque chose. Il puisa dans un meuble, deux ou trois albums aux couvertures vieillottes et une collection de cahiers d’écoliers, aux allures de pièces de musée. — J’aurais aimé être historien local, avoua-t-il à Sarah, mais je n’en ai jamais trouvé le temps. Alors j’ai gardé tout ça… Des dizaines de photos conservaient dans leur mémoire de sulfite de sodium, les regards, les âmes, d’hommes et de femmes, aujourd’hui transformés en poussière. Une fraction de seconde et une banale surface sensible de celluloïd suffisaient à arrêter les rouages du temps, à ranimer les visages, à raviver les rires, les tristesses, les joies, les peines. Sarah aimait se pencher sur ces traits d’inconnus, ces hommes, ces femmes, que le destin avait fait naître si longtemps avant elle et qu’elle ne rencontrerait jamais. CE QU'EN PENSE LA CRITIQUE Belle description de cette Bretagne à Penmarc'h et de ses habitants. Un moment d'évasion ! - Bob Darwin, Babelio À PROPOS DE L'AUTEUR Breton, régionaliste convaincu, Jean-Pierre Le Marc est né le 27 Juillet 1948 à Larvor, Loctudy (Finistère). Après une solide expérience de l'environnement économique et des relations humaines acquise au sein d'entreprises industrielles régionales, il se consacre depuis des années à une vocation ancienne et forte : le journalisme de terrain. Indépendant de nature et à de nombreux titres, il axe son activité sur des reportages essentiellement basés sur les réussites et les challenges économiques du Grand Ouest, ainsi que sur le patrimoine et la culture bretonne. Passionné d'Histoire, il est, également, depuis son enfance, marqué par la grande aventure de l'Indochine, ses errances et ses souffrances. Il est décédé en mars 2010.
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