La dernière couverture
Legimi
Les recherches de Raphaël, jeune reporter, sur la mort de Bernard, célèbre photographe, vont le mener au-delà de ce qui était prévu... Voir une de ses photos en première page d’un magazine, affichée sur tous les kiosques, pour Raphaël, jeune reporter, c’est le graal. Mais en travaillant avec Bernard, célèbre photographe devenu son mentor, il comprend très vite que les choses ne sont jamais aussi simples et que les apparences sont parfois trompeuses. En enquêtant sur la mort de celui-ci, tragiquement disparu dans le crash de son hélicoptère, Raphaël va se retrouver seul, en première ligne, à devoir jongler entre rumeurs, paranoïa, bizness, corruption, hommes de l’ombre et affaires d’État. Seul aussi à devoir slalomer entre intégrité et vérité… Découvrez ce roman noir aux côtés d'un reporter qui vont dévoir travailler entre les rumeurs et la vérité. EXTRAIT Je sens le regard de Richard totalement happé par ma main suspendue en l’air, son corps comme appelé par mon abandon, se déséquilibrant dans la victoire. D’un coup de genou je frappe son pied d’appui, le repousse et tourne avec lui, profitant de l’énergie cinétique pour me relever. Richard se redresse, furieux. Franck, qui se hâtait vers un autre combat, s’arrête un instant. Deux rotations de mon épaule droite, fléchissement du coude, contraction du poignet, tout répond normalement. La douleur s’oublie, parce qu’il le faut, pour le moment. L’échange devient plus violent. Richard joue la carte physique. Je reste calme, je pare, j’esquive, je bloque et me déplace rapidement. Puis je lance l’offensive, un étranglement. Il m’a vu venir, il m’a attendu. Malgré tous mes réflexes, mes nerfs sur les starting-blocks, je me retrouve en l’air un court instant. Là, dans le vide, je me sens appelé par une insolente gravité, poussée accentuée par la main puissante de Richard. CE QU'EN PENSE LA CRITIQUE Matthieu Dixon use d'une écriture simple, qui, en même temps qu'elle explique les découvertes de son héros, fait part de ses doutes, ses peurs. - Le blog de Yv À PROPOS DE L'AUTEUR « À l’image des stratégies de guerre, déjà évoquées par Sun Tzu dans son fameux traité L’art de la guerre, il s’agit de créer un brouillard d’informations pour masquer la vérité. » Depuis quelques années, les confidences d’anciens journalistes fleurissent, dévoilant leur implication comme informateurs auprès des services de renseignement. Ces révélations sur le tard viennent confirmer un secret de polichinelle : le métier de journaliste est probablement la meilleure couverture pour un informateur. Comme Noam Chomsky l’a fort bien décrit, le divertissement est une des stratégies de la manipulation des masses. On en sait davantage aujourd’hui par l’information qu’un journal choisit de ne pas divulguer que par sa une. Et que dire de cette majorité des médias qui appartiennent à une poignée de milliardaires ? Que dire de ces journaux qui dépendent des revenus d’une publicité générés par des industriels sur lesquels ils écrivent ? En enquêtant sur la mort de Bernard, Raphaël nous permet de revisiter l’histoire journalistique des trente dernières années. Grâce à différents flashbacks, nous explorons l’inconscient collectif d’incidents tels l’accident de la princesse Diana et Dodi Al-Fayed, le suicide de Pierre Bérégovoy, les écoutes téléphoniques… Des évènements qui ont suscité de nombreuses questions sur le rôle des journalistes, des paparazzi. Matthieu Dixon s’inspire également d’affaires ou de personnages ayant existé tel l’Angolagate, Ziad Takieddine ou encore James Andanson, un des paparazzi les plus sollicité des années 80-90, se vantant volontiers de travailler pour les services secrets français et britanniques… L’objectif de ce thriller politique est bien de transmettre un message, de lancer une alerte sur notre société et plus particulièrement sa sphère politico-journalistique.
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