Des joies insoupçonnées d'avoir des parents divorcés
Legimi
Le divorce a aussi ses bons côtés... Moi : Dumas, 8 ans, presque 9, taille (1m56), surdoué. Père : Alexandre Dumas, divorcé, 39 ans, 1m93, attaché auprès de la Commission européenne. Mère : Beate Bergenberger, divorcée, 35 ans, 1m78 sans talons, galeriste. Amant n°1 de ma mère : le petit frère de Jean-Paul Sartre, âge (sans), taille (insignifiante), archinul, n’a même pas lu les “Fondements de la philosophie moderne”. Largué vite fait. Amant n°2 de ma mère : Del Duca Pompeo, célibataire, âge (40-45 ans), taille (1m90), banquier griffé UBS, s’habille italien et parle italien. Très cultivé. Grand amateur de trains Märklin. Maîtresse n°1 de mon père : Cécilia Burrow, divorcée, âge (?), taille (1m72 avec talons), hôtesse de l’air à la British Airways. Maîtresse n°2 de mon père : Marie-Antoinette (nom?), célibataire, taille (1m69 avec talons), commissaire-priseur et (ex-)meilleure amie de ma mère. Future maîtresse de mon père : mademoiselle Ingrid Bierenheffer, âge (25-30 ans), taille (1m78), enseignante à l’École européenne, blonde comme ma Mutti, sans défaut apparent. On ramassa les copies. Me trouvant au premier rang, mademoiselle Bierenheffer commença par moi. Je lui décochai une œillade, ce qu’elle prit pour une insolence. Elle me convoqua après les cours. Le signal était donné. L’offensive pouvait commencer. Un roman drôle et décalé, qui vous fera passer un bon moment ! EXTRAIT Pauvre papa ! Car celui dont je portais le nom avait en sus un patronyme à coucher dehors : Dumas. Et devinez le prénom ? Alexandre ! Certes, il n’était pas quarteron comme l’autre, celui que retint l’Histoire. Il n’était qu’attaché auprès d’un Commissaire européen, bien français et bien blanc. Ce qui explique que nous nous partagions jusqu’au divorce entre l’appartement de l’avenue Foch à Paris (gentiment prêté par Mamy Charlotte) et le penthouse de l’avenue Molière à Bruxelles. Il faut que je vous narre comment le malheureux en était arrivé à être astreint à cet esclavage ferroviaire. Contrairement à Papy Dumas, qui avait fait Polytechnique et pouvait se vanter d’avoir réussi dans l’automobile (notamment en remportant plusieurs rallyes, dont celui de Monte-Carlo), mon père, s’il fut conçu à Monaco, eut la malchance de venir au monde dans une maternité de Nice. Les géniteurs, quant à eux, étaient installés sur le Rocher, histoire de ne pas ennuyer Bercy avec une déclaration fiscale trop compliquée. Alexandre, fils de Charles-Edmond Dumas, rentier avant l’heure, et de Charlotte de Meuray, écrivaine, fut élevé par sa tante, née Dumas, laquelle, lesbienne affichée, n’en cachait pas moins une âme de nounou. Elle habitait place Masséna, à deux pas de la clinique. Le hasard faisait bien les choses. CE QU'EN PENSE LA CRITIQUE Le style de l'auteur est vraiment unique, on sent une grande intelligence, un humour vraiment décapant mais pas lourd, vous savez celui qui vient naturellement, celui qui est présent tout en étant subtil. Celui qui nous fait sourire à chaque chapitre et nous étonne de tant de vivacité. C'est un livre qui fait du bien. - Blog The love book À PROPOS DE L'AUTEUR Giuseppe Pignato est un écrivain avec un sens de l’observation qui pointe juste.
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