La Vigne maudite du Pont-Charrault

La Vigne maudite du Pont-Charrault

Legimi

Dans la France d'après-guerre, une jeune fille se lie d'amitié avec une petite gitane. Des années plus tard, elle se bat pour défendre leur cause. A l’approche des années 1950, régulièrement, l’arrivée des romanichels, des « carroulets », sur le bord de la rivière, près du Pont-Charrault, provoquait un mouvement d’effroi et de rejet par les autochtones de Saint Philbert. Pourtant, Jocelyne, la petite campagnarde, se lia d’amitié avec Shanyna, la petite gitane. Une véritable fascination pour ce monde des « gens du voyage » s’installa dans l’esprit de Jocelyne. Les chemins se séparent, la vie suit son cours. Plusieurs années plus tard, le jour où des méfaits furent commis dans les fermes de la commune, les bohémiens ont, inévitablement, été désignés coupables. Jocelyne, devenue femme, n’a pas oublié Shanyna et s’oppose fermement à cette stigmatisation. Après leur départ, il fallut admettre que les gitans n’étaient pas responsables des dégâts. Un accord de paysan, indigne, conclut par le grand-père de Jocelyne à propos du lopin de vigne des Tarrames qu’il convoitait, sera à l’origine de ces forfaits et conduira au drame… En écrivant cette fiction, Henry-Pierre Troussicot veut mettre l’accent sur les comportements d’une société inculte et méprisante à l’égard de l’Autre différent, de l’inconnu. Ne fait-il pas le lien avec l’actualité migratoire ? Par un détour subtil, il dévoile les travers de la vie rurale qui n’est pas sans rapport avec l’individualisme mesquin et cupide du monde paysan par son attachement à la terre et à la possession… Immersion au cœur d'une querelle entre paysans et gitans, ce roman historique propose une réflexion sur les rapports entre les hommes et le regard porté sur l'autre. EXTRAIT Régulièrement, les maîtres et maîtresses de l’école communale devaient accueillir les deux ou trois gamins romanichels, parfois plus, sur les bancs du fond de la classe. La petite Goimard, forte des convictions de son grand-père, et surtout d’un naturel curieux, n’avait de cesse d’aller rejoindre et tenter de bavarder avec les romanichelles de passage à l’école. Il fallait croire que cette attitude était spontanée, car elle fut toujours acceptée alors que la plupart de ses camarades se voyaient repoussées. S’exprimant entre eux dans un langage indéchiffrable, on dirait aujourd’hui que les bohémiens ne s’intégraient pas. Il y avait deux univers tellement différents qu’il était inimaginable qu’ils puissent s’accorder. Les mères recommandaient de ne surtout pas les approcher. Ils étaient, disait-on, porteurs de vermine et de maladies. Et pourtant que de tentations lorsque l’un d’eux, par provocation ou orgueil, sortait de ses poches, des trésors insolites. Des sortes de billes scintillantes qui n’avaient rien à voir avec nos « marbres » ou nos « agates » ternies, des sifflets métalliques aux sons étranges ou des couteaux à cran d’arrêt aux manches en corne sculptés qui imposaient le respect !… Ils savaient aussi faire avec de la ficelle ou des cartes bizarres des tours de passe-passe déroutants et parfois effrayants. À PROPOS DE L'AUTEUR Henry-Pierre Troussicot est né en 1943 à St Georges de Pointindoux, à 20 kilomètres des Sables d'Olonne. Très attaché à sa généalogie vendéenne, que ce soit en peintre, en graveur ou en écrivain, il met en scène ses paysages et sa ruralité. Son regard est sans concession, avec humanité, parfois avec affection. C'est sa façon de ne pas oublier d'où il vient…

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