Pour l'amour de la vigne
Legimi
La famille Debrezac parviendra-t-elle à trouver un compromis entre traditions familiales et modernité ? Le château Debrezac est au bord de la ruine, victime de la gestion obsolète du patriarche qui refuse d’abandonner les traditions ancestrales, qui ont fait la réputation de ses grands crus, pour s’adapter aux exigences du marché. Julien, le pragmatique fils cadet, est bien décidé à prendre les choses en main. Frais émoulu d’une grande école américaine, il propose une transformation radicale pour sauver le domaine. Kate, son ambitieuse fiancée bostonienne, le soutient dans son projet qui va à l’encontre des idéaux de Pierre, l’aîné des Debrezac, rêveur viscéralement attaché à la terre et aux vignes de son enfance. Une modeste employée du domaine, la délurée Juju, éprise depuis toujours de Julien et grande amie de Pierre, entre dans la course pour protéger cet endroit magique où elle aussi a grandi. L’amour de la vigne triomphera-t-il des obstacles qui le menacent ? Entre conflits familiaux et chassés-croisés sentimentaux, un roman familial autour de l'une des plus grandes richesses françaises ! EXTRAIT — Salut, Pierrot ! — Salut, Juju ! Juliette était la seule parmi les employées de l’entreprise viticole à appeler ainsi Pierre, le fils du patron. Il était 18 heures et la sonnerie qui annonçait la fin de la journée de travail venait de retentir. Les deux jeunes gens s’étaient croisés en franchissant le lourd portail de bois qui délimitait l’enceinte de la vieille exploitation familiale. La jeune femme arborait le grand sourire qui la quittait rarement et qui découvrait ses jolies dents blanches, alors que Pierre avançait l’air sombre et la tête dans les épaules. — Oh ! toi, tu t’attends à une bonne remontée de bretelles ! lui lança Juliette en riant et en se dirigeant vers sa vieille 4L hors d’âge, la carrosserie s’était mal remise d’une averse de grêle deux ans auparavant. Tu aurais au moins pu mettre une chemise propre avant d’aller affronter ton père ! — Pour ce que ça change… maugréa Pierre. — Je t’avais prévenu hier soir pourtant que tu buvais trop et que tu ne serais pas frais pour le conseil d’administration de ce matin… que tu as d’ailleurs dû sécher ! À voir ta mine, on dirait que tu sors seulement de ton lit ! À PROPOS DE L'AUTEUR Gabrielle Adam a publié plusieurs nouvelles et feuilletons qui prennent pour cadre ses Vosges natales, auxquelles elle est très attachée. Lectrice assidue de Proust, elle est l’auteur d’une thèse et d’un essai sur l’œuvre majeure de cet écrivain. Elle enseigne les lettres modernes dans le secondaire. Elle réside en banlieue parisienne.
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