Symphonie Périgord

Symphonie Périgord

Legimi

Léo Bourdan, de nature empathique, vient en aide à une femme endeuillée sans se douter du prix à payer... Le Périgord a besoin de drames, de tragédies, de passions pour bâtir ses légendes.  Symphonie Périgord, le tome III de la Trilogie périgourdine, s’inscrit dans cette tradition. Qui ne compatirait à la douleur de Sabine, une mère ayant perdu sa fille de 18 ans dans des circonstances dramatiques à Sorillac ? Et vous, qu’auriez-vous fait ? Léo avait compati, Léo avait succombé… Il y a toujours un prix à payer à vouloir aider son prochain. Qu'adviendra-t-il de cette rencontre entre Léo Bourdan et Sabine ? Troisième tome de la Trilogie Périgourdine, ce polar captivant vous tiendra en halaine jusqu'à la dernière page. EXTRAIT Attablé au fond de la salle de la brasserie, Léo sirotait un café. Il était loin d’avoir l’aisance et la décontraction d’un Georges Clooney devant son Nespresso, il se méfiait de ce rendez-vous. Il la reconnut de suite quand elle franchit la porte. Il avait vu son visage sur les photos de presse qu’il avait consultées sur son ordinateur. Le visage n’était plus le même. Il était amaigri, grisâtre. Les yeux gris bordés de larges cernes noirs témoignaient de la fatigue et du désespoir d’une femme durement touchée par le destin. Le regard était fixe, sans vie à force de calmants et de somnifères. Les cheveux auburn remontés en chignon sur la nuque paraissaient aussi ternes que sa tenue, un pantalon noir, une veste grise sur un sweat gris agrémenté d’une écharpe, elle aussi grise. Elle n’était pas très grande et avait été certainement très belle mais le malheur lui avait enlevé ce que la nature lui avait généreusement offert. Après une légère hésitation, elle se dirigea d’un pas décidé vers Léo en esquissant un pâle sourire. Elle s’assit face à lui après avoir déposé son sac à main sur la table et manqué de renverser la tasse de café. Ses mains tremblaient. — Merci d’être venu, dit-elle en lui serrant la main. J’ai cru que vous ne viendriez pas. Elle commanda un café, fouilla dans son sac pour en extraire une photo de Maude qu’elle plaça devant Léo. — C’était ma fille ! Elle parlait lentement, d’une voix étranglée par l’émotion. Pour se donner une contenance, Léo saisit la photo. C’était la photo de son dernier anniversaire. Maude se tenait debout devant un gâteau orné de dix-huit bougies allumées. Elle souriait, son visage irradiait la joie de vivre, ses yeux pétillaient. Ce sont surtout ses cheveux blond-roux ondulés, leur épaisseur, leur couleur qui attiraient le regard. La lumière du flash leur donnait un aspect cuivré, luisant ou mordoré selon l’angle de vue. Leur texture, leur abondance donnaient envie de les toucher, de les caresser, d’y enfouir son visage. — Elle est... euh... elle était très belle, dit Léo, attentif à trouver des mots aimables et réconfortants. Pourquoi voulez-vous me voir ? À PROPOS DE L'AUTEUR Marié, deux enfants, Michel de Caurel passe son enfance dans la ferme familiale à Caurel (devenu son nom d’écrivain), près de Reims, où il est né. Après une formation d’éducateur spécialisé il travaille successivement à Épernay puis à Périgueux avant d’entamer un périple de vingt-deux ans en Outre-Mer. De Saint-Martin à la Nouvelle Calédonie en passant par la Réunion, il s’enrichit d’autres cultures, d’autres civilisations. Amateur d’histoire, de vieilles pierres, de bon vin et de bonne cuisine, il continue de voyager plusieurs mois par an sans oublier de revenir régulièrement en Périgord où il s’est installé.

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