Silences coupables
Legimi
Il arrive bien souvent que les silences cachent un terrible secret de famille... Les silences coupables de l’entourage du jeune Jean ont tissé autour de l’enfant un voile opaque afin de protéger l’image idéale de sa famille : Les Tévennec habitent une élégante propriété de la banlieue ouest de Paris. Brillant homme d’affaires, la gloire de ses faits de résistance auréole la personnalité d’Henri. Sa discrète épouse, Marie, peint avec talent des œuvres dans son atelier au fond du jardin. Leur fils, Jean, intelligent et docile, comble le couple de bonheur. Que cache ce tableau idyllique que les silences des uns et des autres ont contribué à façonner ? Des années durant, les interrogations de Jean sur son enfance meurtrie sont demeurées sans réponses. À l’âge adulte, obtiendra-t-il les éclaircissements qui l’aideraient à vivre ? 1967, la merveilleuse image se fissure. Peu à peu, la réalité reprend ses droits. Au fil de ses découvertes, de belles rencontres et des épreuves surmontées, cette année se révélera être pour Jean, décisive et fondatrice. Laissez-vous emporter par la prose fascinante d'Agnès Valentin-Bey, à travers l'histoire d'une famille brisée par des secrets trop lourds à porter... EXTRAIT Les retrouvailles de Jean avec sa famille sont chaleureuses, mais teintées de réserves. Comme toujours, les émotions sont maitrisées, ainsi le veut leur éducation. À la fin du repas, pour échapper à la tristesse ambiante, la grand-mère suggère aux jeunes gens de se rendre sur la côte normande toute proche.Jean guide Marc sur les petites routes qui mènent à la mer. Un promontoire leur offre bientôt une vue imprenable. Ils s’y arrêtent. Des falaises abruptes surplombent une étendue de sable blond. Face à l’horizon, Marc, fasciné par le paysage, attend que Jean le rejoigne. Celui-ci approche d’un pas lent, l’air absent. La peine de son ami, Marc la mesure, mais il désapprouve sa résignation. Quand il évoque son inquiétude de le voir abuser des médicaments prescrits par le médecin, Jean se fâche. –Même si tu es mon ami, tu ne peux pas comprendre ! Pour la première fois les garçons se querellent. Marc entend avoir le dernier mot : –Tu ne dois pas te laisser aller comme tu le fais. Tu as droit à une autre vie. À ta vie ! Et à la paix. Tu as lutté jusque-là pour cela, aussi n’abandonne pas maintenant À PROPOS DE L'AUTEUR Après des études de lettres à Paris, Agnès Valentin-Bey s’est consacrée aux ressources humaines. Passionnée de littérature, elle partage sa vie avec son mari, entre la région parisienne et la Bretagne.
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