Semaine de canicule à Tours
Legimi
Alors qu'un notable de Tours est retrouvé mort, Josselin Maroni est nommé directeur de l'enquête par la capitaine Bertaut, ce qui n'est pas au goût du commissaire Albert Dumont... Un chaud dimanche après-midi de juin, un notable tourangeau est retrouvé assassiné dans sa cuisine. La capitaine Émilienne Bertaut, chef de groupe de la brigade départementale de police judiciaire du commissariat de Tours, nomme le brigadier major Josselin Maroni, dit Joss, directeur de l’enquête. Le commissaire Albert Dumont n’apprécie pas ce choix, il trouve Joss trop marginal : « Vous avez vu sa dégaine !... Pour infiltrer les quartiers chauds de Marseille c’était certainement parfait, mais pour aller enquêter dans la bourgeoisie tourangelle c’est complètement déplacé !... En plus c’est un solitaire ! » La capitaine, qui connaît les valeurs de Joss, parvient à l’imposer au boss. Au cours de cette enquête, elle va assister à la métamorphose de son protégé. Dévorez les pages de ce polar tourangeau pleines de la chaleur étouffante d'un mois de juin et suivez l'évolution du brigadier Joss, tant dans ses recherches autour du meurtre que dans son intégration au sein de la brigade départementale du commissariat. EXTRAIT — Il ne répond pas !… Ce n’est pas normal, il a dû lui arriver quelque chose ! La panique avait remplacé l’anxiété. Arlette se retourna vers son mari avec un regard suppliant, elle espérait qu’il se remue et prenne une initiative. Raymond leva les yeux et s’aperçut de la détresse de son épouse. Il posa sa revue, regarda sa montre et constata qu’Arlette avait raison : Henri aurait dû être là depuis un bon moment. L’inquiétude de sa femme le gagna brusquement. Il se leva. — On va aller au-devant de lui !… Il n’y a pas trente-six façons pour venir de chez lui à chez nous. On va forcément le croiser en chemin ! Henri Moustier habitait rue Jehan-Fouquet, dans le quartier résidentiel des Prébendes au centre de Tours. Le couple Fréon demeurait rue Georges-Delpérier, une rue excentrée du secteur commercial des Halles. Les deux artères débouchaient de chaque côté du boulevard Béranger, traversant du levant au couchant le centre ouest de la ville. L’itinéraire le plus court et le plus direct, pour aller de l’une à l’autre, empruntait le boulevard sur la moitié de sa longueur. Avant de suivre son mari, Arlette prit soin de récupérer, dans un tiroir fourre-tout d’un des meubles de sa cuisine, le double des clefs de la maison d’Henri. Elle les glissa dans sa poche. Dès qu’ils posèrent le pied sur le trottoir, la chaleur lourde et suffocante accabla le couple de retraités. La rue croulait sous un soleil brûlant. Après une centaine de mètres de marche, ils furent moites de transpiration. Ils durent s’éponger le visage en arrivant sur le boulevard Béranger et regrettèrent de ne pas avoir pris de chapeau. Il y avait peu de monde dans les rues, à cette heure-ci les gens devaient déjeuner. À PROPOS DE L'AUTEUR Gilles Martin est né à Paris en 1952, mais vit en Touraine depuis une quarantaine d’années. Parfait autodidacte, après dix ans passés dans un bureau d’études spécialisé dans la protection incendie, il fait carrière dans l’industrie du bois. Il devient le responsable en approvisionnement de grumes de peuplier des différentes usines d’un important groupe leader dans l’emballage fromager, avant de terminer sa vie professionnelle comme diagnostiqueur immobilier. À la retraite, il se lance dans l’écriture de romans policiers. En 2015, il est le lauréat du concours Mon premier manuscrit du Chapiteau du Livre de Saint-Cyr-sur-Loire.
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