Sarah mourait si bien

Sarah mourait si bien

Legimi

Un thriller haletant qui vous emmènera au début du XXe siècleBasile Giudicelli est un jeune trentenaire insouciant, qui aime son métier, sa femme, son appartement et sa vie à Bruxelles. Le jour où sa cousine Jeanne est poignardée, son univers bascule et Basile plonge dans une grave dépression. Il demande alors l'aide du détective Ange Mattéi, qui séjourne pour la première fois en Belgique. Mattéi comprend rapidement que le meurtre de Jeanne est lié à la tragédienne Sarah Bernhardt. Entre Edmond Rostand et Jacques Brel, Odéon et Mort Subite, Champagne et Duvel, Mattéi n'a que très peu de temps pour découvrir toute la vérité.Découvrez sans plus attendre cette nouvelle enquête du capitaine MattéiA PROPOS DE L'AUTEUR Martine Cadière est Waterlootoise. Elle écrit essentiellement des romans policiers contemporains dont le sujet est toujours une femme mythique, qui a des combats à mener et des idées à défendre. Un gendarme Corse, malin et suprêmement courtois, dirige les enquêtes. C'est ici Sarah Bernhardt, ses conceptions scéniques mais aussi son style coloré et fascinant qui ont intéressé l'auteur. Martine Cadière est membre de l'association des Conférenciers francophones de Belgique, des Ecrivains belges francophones, des amis de George Sand, et académicienne de Provence.EXTRAIT Depuis deux jours, la pluie tombe sans discontinuer sur Bruxelles. La nuit est arrivée rapidement, sans transition, et les réverbères éclairent péniblement les trottoirs et le bitume mouillés. Le long des rues, l’eau de pluie charrie les feuilles mortes et les papiers sales, et quelques fins flocons de grêle commencent à s’abattre avec un petit bruit sec et désespérant. L’automne s’est précocement installé sur la ville, et il faudra s’habituer à vivre de longues journées humides et sombres, jusqu’à l’arrivée du printemps. Un exercice auquel les Belges sont rompus, il en va de leur santé mentale.Il se fait tard. Dans son luxueux duplex de l’avenue Emile Duray, Maître Jeanne Giudicelli est restée seule. La secrétaire, les stagiaires et les derniers clients sont partis, et Jeanne a allumé quelques lampes qui diffusent à l’instant une lumière agréable. Il y a sur le bureau un désordre inhabituel. Maître Giudicelli a rassemblé autour d’elle des photos et des vieux documents. Elle saisit délicatement une affiche ancienne qu’elle renifle. L’affiche, un vieux programme de théâtre annonçant Mademoiselle Sarah Bernhardt dans « L’Autre », drame en quatre actes de George Sand, a l’odeur des vieux papiers restés longtemps confinés au même endroit, un mélange de poussière, de tabac et de naphtaline. Jeanne prend soigneusement quelques notes. De temps à autre, elle lève la tête.

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