Neuropsychologie du bégaiement
Legimi
Analyse du bégaiement, de la planification à l'articulation et à la production de la parole. Les nouvelles méthodes d’imagerie cérébrale, développées ces dernières décennies ont rendu possibles d’importantes découvertes sur les bases neurophysiologiques du bégaiement et sur son développement. Il est aujourd’hui admis que le cerveau d’une personne qui bégaie diffère de celui d’une personne qui ne présente pas le même trouble, tant sur le plan anatomique que sur le plan fonctionnel. En partie déterminé par des bases organiques, le développement du bégaiement est lié à l’interaction dynamique entre les processus anormaux dans la planification, la production de la parole et le contrôle moteur des mouvements articulatoires. Découvrez cet ouvrage collectif qui revient en profondeur sur le bégaiement au travers d'une analyse neuropsychologique, mécanique et sociale, notamment permise par les avancées technologiques d'imagerie cérébrale. EXTRAIT Trois types de bégaiement sont habituellement distingués selon leurs origines, l’âge et les circonstances de leur apparition : le bégaiement développemental, chez l’enfant ; le bégaiement développemental persistant, chez l’adolescent et l’adulte, qui est une suite du développemental de l’enfant ; le bégaiement neurologique qui peut survenir à tout âge. Les origines du bégaiement permettent de distinguer les bégaiements neurogènes et les bégaiements des adultes et des adolescents qui, jusque très récemment, étaient appelés « psychogènes » et que l’on désigne maintenant sous le nom de bégaiement développemental persistant, ou bégaiement développemental (ou de développement) ou encore bégaiement persistant, voire bégaiement chronique. C’est le bégaiement le plus fréquent, celui que tout un chacun a déjà pu observer. Quand on parle du bégaiement, sans autre précision, c’est de ce type de bégaiement qu’il s’agit. Ce type de bégaiement a commencé dans la petite enfance, dès les premiers mots de l’enfant ou, plus précisément, lors des premières phrases, a persisté et s’est accentué tout au long de l’adolescence et de l’âge adulte. Le bégaiement de l’enfant débute habituellement entre 2 et 6 ans et se résout, dans un certain nombre de cas, dans les deux premières années suivant son apparition. Chez les enfants, des répétitions, des arrêts, des hésitations ou encore des interjections peuvent apparaître au moment des premières phrases. Ces disfluences ne s’accompagnent pas de signes de lutte comme on peut en voir dans le bégaiement des adultes, et elles diminuent spontanément au fur et à mesure des progrès de l’enfant dans le domaine du langage. A PROPOS DE L'AUTEUR Bernadette Piérart est professeur extraordinaire à la faculté de Psychologie et des Sciences de l'éducation à l'Université catholique de Louvain (Belgique) et professeur à l'Université de Mons (Belgique). Elle est l'auteur de nombreuses publications sur les troubles du langage oral et écrit ainsi que d'outils d'évaluation du langage de l'enfant (ISADYLE), de tests de lecture et de dispositifs d'évaluation des praxies oro-faciales et des gnosies auditives.
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