Néo-djihadistes
Legimi
Portraits de djihadistes du XXIe siècle Mohamed Merah à Toulouse, Jérémie Louis Sidney à Strasbourg, Hakim Benladghem à Bruxelles, Muriel Delgauque qui se fait exploser en Irak, Colleen LaRose (dite « Jihad Jane ») interpellée avant des attentats sanglants en Europe et bien d’autres encore : les « néo-djihadistes » sont parmi nous. Délinquants, convertis, solitaires ou marginaux, hommes ou femmes : ils remplacent les premiers combattants d’al-Qaïda. Tous tentent de se purifier par la guerre sainte ou de donner un sens à leur vie. Si le risque des grands attentats, comme ceux du 11 septembre 2001, reste réel, l’époque est aussi aux actions posées par des solitaires ou des « micros cellules » extrêmement difficiles à pénétrer. Ceux que les Anglo-Saxons appellent les « homegrown terrorists », c’est-à-dire « les terroristes de l’intérieur », nés et élevés en Europe ou aux États-Unis, vivent au cœur même des pays qu’ils vont cibler par leurs attentats. Ce ne sont pas des « idéologistes », mais des révoltés mus par la haine…. Pour la première fois, un livre raconte qui ils sont, dévoile leur recrutement, leur formation et explique comment ils ont été endoctrinés. De plus, se basant sur l’étude de plusieurs centaines de cas, l’auteur dégage des « profils types » de ce nouvel « ennemi intérieur » qui menace notre société. Enfin, en conclusion, l’auteur propose des mesures simples et efficaces pour faire face à cette nouvelle menace. Comment devient-on dhijadiste ? Comment vaincre cette menace ? Cet ouvrage propose de répondre à ces interrogations. EXTRAIT : En mars 2012, la France découvrait le visage de Mohamed Merah et, surtout, les ravages que pouvait faire un jeune extré¬miste, fasciné par le djihad, mais né et éduqué dans l’hexagone. En 2013, la même France apprenait à connaître le sergent Ni¬cholas Brody, ancien prisonnier d’al-Qaïda en Irak, converti et radicalisé par ses geôliers qui souhaitaient en faire une arme mortelle contre les Etats-Unis. Le premier est malheureusement bien réel, tandis que le se¬cond n’est qu’un personnage de fiction. Mais tous deux corres¬pondent à un même « profil ». Celui de ceux que j’appelle les « néo-djihadistes » (par opposition aux premières générations de djihadistes, venus du Moyen-Orient ou d’Afrique du Nord) : d’anciens délinquants, des convertis, des solitaires ou même des femmes, tous élevés (ou ayant vécu la plus grande partie de leur vie) en Occident. Tous baignés dès leur plus jeune âge dans la culture, les valeurs et le mode de vie qui sont les nôtres. Des individus, pourtant, pétris de haine, déséquilibrés ou révoltés, aigris par leurs échecs ou leur marginalisation dont, pourtant, ils sont souvent les premiers (sinon les seuls) responsables. Des individus qui ont pour point commun d’avoir été « pris en main » et radicalisés par de pseudo imams, des prêcheurs auto¬proclamés ou des organisations terroristes. Un nouvel ennemi. Un ennemi intérieur. A titre professionnel, j’observe l’islamisme radical et sa version violente, le djihad, depuis trente-deux ans.
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