Moi, Moustache, chien-soldat, héros des guerres napoléoniennes
Legimi
Suivez le parcours périlleux du vaillant Moustache, un chien-soldat qui a suivi et soutenu durant 13 ans les grognards des guerres napoléonniennes. De 1798 à 1811, Moustache, un solide barbet venu du bocage normand, a accompagné les grognards des guerres napoléoniennes. Il les a suivis dans leurs déplacements épuisants et les a soutenus dans les batailles les plus glorieuses. Aux côtés des maréchaux empanachés, virevoltant d’une victoire à l’autre, Moustache honore le peuple des obscurs et des sans-grade, les soldats, les chevaux et les chiens, ses frères d’armes et de misère, qui parcouraient l’Europe au son du clairon et sous le feu de la mitraille. Moustache est fauché par un boulet espagnol le 11 mars 1811, à la bataille de Badajoz, face à l’ennemi. Il laisse le souvenir d’un vaillant chien-soldat, témoin, sur le terrain, des peines et de l’ardeur inépuisable des grognards. « Moustache est l’une des plus hautes illustrations de l’espèce et l’une de nos gloires les plus pures. » Eugène Gayot (1808-1891), vétérinaire et écrivain zoologiste français Découvrez ou redécouvrez l'histoire fascinante des guerres napoléoniennes avec un récit qui adopte un point de vue inédit, celui d'un chien-soldat qui a marqué les mémoires. EXTRAIT La progression, jusque-là périlleuse, se dégrade encore quand la troupe atteint les premières plaques de neige glacée après avoir dépassé Bourg Saint-Pierre. La glace déchire les souliers, fait glisser les canons qu’il faut remonter du ravin. La nuit, Guillaume se blottit contre moi et nos deux chaleurs animales conjuguées renforcent notre résistance au froid. Le jour venu, je suis, pour ma part, aussi apte à marcher en avant, même les pattes nues, qu’à courir à la gamelle. Nous arrivons à l’entrée du col, et devant l’hospice des moines, une meute de gros chiens blancs, débonnaires et indifférents, nous regarde passer. Ils ignorent, ces braves chiens infirmiers, que je vais terrasser les Autrichiens et conquérir le Nord de l’Italie. Mais certains d’entre eux méritent aussi de la patrie. De jeunes soldats s’étant égarés dans la neige ont été découverts, presque morts de froid, par les chiens des religieux, et transportés à l’hospice où ils ont reçu les soins qui les ramènent à la vie. Les moines apportent un seau de vin pour douze soldats, un quart de fromage de gruyère et une livre de pain. Le Premier consul fera témoigner plus tard sa reconnaissance aux bons pères et à leurs chiens par une dotation. À PROPOS DE L'AUTEUR Jean-Pierre Rey, diplômé de l’Institut d’Études Politiques de Paris, colonel du Kentucky, est chef d’entreprise. Esprit éclectique, il est passionné par la greffe des pommiers et par la poursuite, en Manche, sur son voilier Ascor IV, de l’orque-épaulard. Il a publié chez Dalloz et chez Dunod plusieurs livres de gestion consacrés au secteur public local. En transcrivant les mémoires de Moustache, il a montré sa capacité exceptionnelle à nous parler de notre Histoire, souvent glorieuse et, quelquefois, honteuse.
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