Meurtres au féminin

Meurtres au féminin

Legimi

Ces meurtrières qui ont marqué l’Histoire... Elles étaient ouvrières, employées, mères, parfois grands-mères, cheffes d’entreprises, étudiantes, célibataires, jolies, nanties, menues, miséreuses, timides, délurées, désagréables, jeunes, très âgées… Toutes faisaient partie de la société dite « normale » et nous les avions peut-être croisées ou côtoyées dans une grande surface, à l’école de nos enfants ou petits-enfants, au cinéma, dans le métro, en vacances, sur notre lieu de travail… sans qu’elles aient attiré notre attention de manière particulière. Et, pourtant, toutes se sont retrouvées dans le box d’une Cour d’assises car, toutes ont fini par tuer. Elles ont tué leur propre enfant, une rivale, un parent proche, un amant, leur mari… en les étranglant, empoisonnant, massacrant à coups de couteau ou de hache. Au-delà de la relation de quatorze procès d’assises, l’auteur propose l’avis de spécialistes en psychologie de « relation d’aide » et de très récentes statistiques inhérentes à ce sujet dramatique : les femmes tuent-elles autrement que les hommes ? La criminalité au féminin augmente-t-elle ? Dans quelles proportions ? Un essai historique qui dresse les portraits des grandes criminelles au fil des âges. EXTRAIT  Le présent ouvrage propose des affaires criminelles dont les procès ont eu lieu récemment. Les choses ont-elles changé en trois ou quatre années ?  Oui, quant à la fréquence des procès : on constate une augmentation incessante, lancinante et catastrophique de ceux-ci. Ainsi, certaines Cours d’assises qui, il y a une dizaine d’an¬nées seulement, « fonctionnaient » à raison d’une session par quinzaine ou par mois, sont aujourd’hui (année 2012-2013) obligées de programmer des procès toutes les semaines, en croisant les doigts qu’il n’y ait pas d’incidents majeurs nécessitant des retards ou reports, d’où une modification d’un calendrier de plus en plus serré. La sacro-sainte volonté de juger dans des délais raisonnables (la Cour européenne des Droits de l’Homme établie à Strasbourg veille au grain à ce sujet) est parfois battue en brèche face à cette réalité de « terrain », peu ou pas connue de certains décideurs politiques. Ceci étant précisé, il n’y a rien de changé au niveau de l’« ambiance » qui se déroule dans ce type de procédure judiciaire. Les salles des pas perdus restent toujours des cours des miracles avec leurs lots de tristesse, surtout dans le chef des victimes ou des familles de condamnés, de joies, parfois difficilement contenues, émanant d’acquittés, d’attitudes « neutres » de journalistes et chroniqueurs judiciaires, ou déplacées, choquantes, émotives, colériques, angéliques, poujadistes… des habituelles personnes qui suivent ces procès d’assises comme elles regardent des séries télévisées, les « Julie Lescaut », « Experts : Miami », « Esprits criminels », « Inspecteur Barnaby », « Mentalist »… !  À PROPOS DE L’AUTEUR  Pierre Guelff, chroniqueur judiciaire, a assisté à quelque 300 procès de Cour d’assises et a suivi des dossiers aussi importants que les affaires Dutroux, Fourniret, Cons-Boutboul, Tapie-Valenciennes, de grand banditisme, du génocide du Rwanda, d’islamistes…, mais, aussi, à ces « tranches de vie et de mort », véritables reflets de notre société, qui font le quotidien de procès moins médiatisés et que l’auteur, devenu chroniqueur radio-TV, nous relate dans le présent document exceptionnel de « vérité ».

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