Meurtre en Deux-Sèvres
Legimi
Les auteurs du meurtre de William Gaborieau ne posent pas de doute. Et pourtant, les gendarmes feront des découvertes surprenantes qui changeront le cours de l'enquête. Un élevage de poules pondeuses en cages s’implante dans une petite commune rurale des Deux-Sèvres, semant la zizanie entre les riverains. Aussi, quand le jeune William Gaborieau, exploitant de cet élevage industriel contesté, est retrouvé sauvagement assassiné en août 2015, ce sont tout naturellement les opposants qui se retrouvent sur la sellette. Mais l’enquête, conduite par la gendarmerie locale, va se révéler bien plus complexe. Les farouches ennemis du poulailler sont-ils réellement à blâmer? S’agit-il d’un banal conflit familial qui aurait mal tourné? Ou encore d’un sordide règlement de comptes entre dealers? Dans ce contexte délicat, l’équipe d’investigation ne sait bientôt plus où donner de la tête et marche sur des oeufs. La gendarme Ariane Costas, souvent raillée par ses collègues masculins pour ses intuitions fantaisistes, tente de démêler l’écheveau. De rebondissements en rebondissements, l’enquête nous entraîne à tour de rôle entre la campagne deux-sévrienne et la ville de Poitiers, jusqu’à un dénouement inattendu. Brigitte Soury-Bernard nous offre un premier polar bien ficelé au déroulement surprenant, ancré dans les réalités vécues dans les campagnes coulongeoises. EXTRAIT James s’approcha de Gilbert Rondeau, le commandant de la COB2, qu’il connaissait bien. Celui-ci, l’air grave, donnait justement des instructions aux ambulanciers : — Emmenez le corps directement au service de médecine légale, le médecin légiste vous accompagne. Il se tourna vers le premier adjoint : — Nous avons essayé de joindre ses parents à leur domicile, sans succès. Connais-tu leur numéro de téléphone portable ? Et sais-tu s’il y a d’autres membres de la famille proche à joindre ? — Mais enfin, que se passe-t-il ? — Personne ne t’a informé ? Nous avons retrouvé William Gaborieau mort à l’intérieur du local de l’élevage en batterie. Nous avons été appelés par des voisins de l’exploitation en fin de matinée. Ils mentionnaient une odeur intolérable, une odeur de charogne. Le jeune homme a été formellement identifié par ces mêmes voisins quoiqu’il soit bien amoché : des centaines de poules échappées de leur cage ont becqueté son visage sans ménagement. Mais surtout, il a reçu une douzaine de coups de couteau. Il n’y a aucun doute possible, c’est un meurtre. Le médecin légiste a fait les premiers constats sur place, le corps va être emmené pour l’autopsie. Il va falloir prévenir sa famille, il vivait encore chez ses parents, non ? — Oui, mais ceux-ci sont partis en vacances dans les Pyrénées depuis plusieurs jours. Je vais demander à la secrétaire de mairie leur numéro de portable. James songeait qu’il allait devoir accomplir une tâche bien pénible, celle de présenter les condoléances du conseil municipal aux parents du jeune homme. Il rageait, se demandant pourquoi diable tout le monde partait en vacances dans les Pyrénées au moment le moins opportun. CE QU'EN PENSE LA CRITIQUE "De rebondissement en rebondissement, l’enquête entraîne le lecteur à tour de rôle entre la campagne deux-sévrienne et la ville de Poitiers « jusqu’à un dénouement inattendu »." Courrier de l'Ouest A PROPOS DE L'AUTEUR Brigitte SOURY- BERNARD vit à Ardin. Aujourd’hui retraitée, partage son temps entre Niort et la campagne deux-sévrienne. Auparavant chargée d’études sur la ruralité et le développement durable au sein de l’Observatoire de la Fonction Publique Territoriale, elle s’intéresse particulièrement à la condition animale et aux conséquences de nos choix alimentaires sur la santé et l’environnement. Elle aborde ici un sujet brûlant, celui des élevages industriels, révélateur des contradictions et fractures de notre société.
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