London Docks

London Docks

Legimi

Un psychopathe sème l'horreur dans la capitale britannique des années Thatcher... Durant les années 1980, les Docks de la ville de Londres sont encore en friche, avant un remodèlement qui en fera une partie intégrante de la cité. Ces bâtiments abandonnés à leur sort sont le repaire idéal de tous ceux qui veulent rester cachés. Lynn Armitage, inspecteure du district de Tower Hamlets, est amenée à y enquêter lorsque sont découverts des cadavres attachés dans un face-à-face horrifié. Les meurtres se succèdent, avec en marge des graffitis sombres. Quel est ce serial killer artiste ? La folie, la douleur et la rage contenue de l’auteur des crimes emmènent le lecteur dans les méandres et les odeurs des Docks et de l’hôpital psychiatrique de Warley. Comment percer la psychologie d’un psychopathe au fur et à mesure que l’enquête laisse percevoir des bribes d’un passé douloureux où les tréfonds de l’âme humaine se confondent avec une toile aux reflets bleu sombre? Récemment arrivée à Londres, Lynn Armitage n’aura d’autre choix que de plonger dans ces questionnements pour y résoudre cette tortueuse enquête. Ce polar haletant et sombre nous entraîne dans une course poursuite à travers les bas-fonds londoniens. EXTRAIT Avec assurance, la main colorie une ample volute dans la partie basse de la fresque. les bleus de nuances proches se juxtaposent en dégradé. Cela donne plus de relief. on est à l’extérieur et pourtant, l’odeur de solvant est entêtante. le bras s’immobilise. le chuintement du propane s’interrompt. L’homme se redresse. Bonnet vissé sur la tête, cheveux gras et filasses. Il secoue la bombe par réflexe. À l’intérieur, la bille se cogne contre les parois. Pas mal, se félicite-t-il, admiratif. Sa plus grande fresque à ce jour. Il recule de quelques pas. L’éclairage est mauvais, c’est dommage. Ce sera tout autre chose de jour. Suspendue à un fil tendu en travers de la cour, une grande cloche se balance imperceptiblement. Au sol, le rond de lumière blême qu’elle diffuse tangue un peu. Pour apprécier son travail dans sa globalité, l’homme recule encore. Jusqu’à ce que la palissade branlante arrête sa course. Là, la valse des lignes et des couleurs prend sens. DEATH, en lettres géantes. Au centre, autour du A qui dessine un nez approximatif, un visage, immense, se tord en une grimace effrayante. Les traits noirs accentuent les expressions. Un des yeux est fermé. La paupière bordée de cils épais évoque un énorme cafard qui se serait arrêté là quelques instants. CE QU'EN PENSE LA CRITIQUE Signé Catherine May, qui écrivait dans Vigousse sous le nom d’Avril, voilà un polar dense et futé, plein d’images et d’odeurs, où les flics font ce qu’ils peuvent et où même le psychopathe est attachant, pas seulement au sens propre. Entre asile défraîchi et hangars décrépits, le récit relie enquête, crimes et folie : les pages défilent et le temps file, à l’anglaise. - Laurent Flutsch, Vigousse L’ambiance de terreur, faussement banalisée par les procédures d’investigation, et des dialogues percutants rendent ce polar efficace et addictif ! - Joëlle Brack, Librairie Payot À PROPOS DE L'AUTEUR Archéologue de formation, Catherine May est l’auteure du roman Les sacrifiés d’Eyrinques, paru aux Éditions Xenia en 2014. Sous le pseudonyme de Catherine Avril, elle a aussi été chroniqueuse occasionnelle pour le journal satirique Vigousse de 2010 à 2015. London Docks est son deuxième roman.

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