Les désamoureux
Legimi
Antonino, accompagné de la jeune Anisette, mène l'enquête sur de mystérieuses cartes postales adressées il y a trente ans à son père. « Le problème de l’abandon est qu’il n’est jamais clair. Qui est celui qui abandonne et qui est celui qui est abandonné ? » Nice, années 80. Antonino Bellofiore, fils d’immigrés siciliens, est un jeune flic porteur de chaussettes dépareillées qui conduit une Chevrolet vert bouteille comme on conduit une moto. Il vit avec Anisette, jeune étudiante en psychologie amoureuse, au cou délicat et aérien. Bellofiore passe ses nuits à étudier la forme vague du plafond, hanté par le corps lumineux et évanescent qui repose à ses côtés et qu’il ne sait pas étreindre. Le jour, il enquête sur de mystérieuses cartes postales arrivées avec trente ans de retard et adressées à son père qui les a abandonnés lui et sa mère, lorsqu’il avait dix ans. Dans le même temps, Anisette approfondit son analyse du désamour sous la direction du Docteur Fontaine, jeune psychologue en prêt de Paris. Bellofiore parviendra-t-il à remonter les fils de son passé pour démasquer le mystère de ces trois cartes postales et du trafic qui semble y être associé ? Réussira-t-il à se libérer de cette Anisette, liseuse de cœur et voleuse de pensées ? À enfin l’aimer, tout simplement ? L’écriture de Frank Iodice a l’extravagance et l’effronterie libératrice de Bellofiore, la douceur et la profondeur de la petite Anisette et l’élégance du docteur Fontaine. Un roman unique dans son genre qui vous emmènera dans une Nice bien éloignée des clichés de la Côte d’Azur, et qui n’est pas sans rappeler l’univers poétique et plein d’humour de Fred Vargas. Un roman sur l'abandon et le désamour à l'écriture extravagante, douce, profonde et élégante ! EXTRAIT Antonino Bellofiore vit dans un petit appartement de la rue Gambetta, à l’angle avec la rue de France, un deux-pièces de trente mètres carrés au cinquième étage d’une ancienne résidence de vacances, qui convient à une personne seule ou à un couple très amoureux. Ce matin, il s’est levé tôt pour aller au bureau, il a encore un peu sommeil, ce qui, à le regarder, pourrait donner l’impression qu’il est étourdi par le monde réel et voudrait déjà se retrouver dans un autre monde. Les rêves n’attendent pas que tu décides. Être policier, en outre, est très fatigant et pèse autant que des sacs de farine à décharger sur le marché.Dans le petit appartement au coin de la rue Gambetta, une jeune fille de Gênes habite depuis quelque temps avec lui, et partage son lit et sa douche. Anisette – c’est son nom – a un cou plus long que celui des autres jeunes filles ; tout ce qu’elle dit a l’air de venir de cet aimable cou. Elle est grande, très menue, et se déplace plus lentement que ceux qui effectuent les mêmes gestes autour d’elle.« Alors, vous l’achetez ou pas ? » demande finalement le pharmacien. « J’ai bien peur que oui », répond Antonino Bellofiore, un filet de sueur coulant de son front. À PROPOS DE L'AUTEUR Frank Iodice est un écrivain d’origine italienne , il vit entre la France et les États-Unis depuis environ 20 ans. Parmi ses œuvres les plus importantes figurent Un perfetto idiota (Il Foglio 2017) ; Matroneum (Il Foglio 2018); La meccanica dei sentimenti (Eretica Edizioni 2018); et Breve dialogo sulla felicità, traduit dans plusieurs langues et distribué en 10 000 exemplaires dans les écoles. Tous ses romans se déroulent en France et sont traduits en français par Félicia Lignon. Son site est www.frankiodice.it
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