Le Notre Père

Le Notre Père

Legimi

EditorialLa prière du Notre Père est fami­lière à tous, et chacun pourrait y apporter son com­men­taire per­sonnel, comme l’ont fait les Pères de l’Église. Jésus a donné cette prière à ses dis­ciples comme une « Parole abrégée » (Rm 9, 28), comme une syn­thèse de son ensei­gnement et une mise en dia­logue avec le Père. La Bonne Nou­velle de l’Évangile y est pré­sentée dans ses grands axes : la demande de la venue du Règne de Dieu, de la réa­li­sation de sa volonté, l’accueil de ses dons quo­ti­diens, de sa misé­ri­corde, la prise de conscience de notre res­pon­sa­bilité. C’est la prière par excel­lence, qui est restée le centre de la vie chré­tienne au cours des âges. Elle a une place cen­trale dans la liturgie, située qu’elle est entre la prière eucha­ris­tique et la liturgie de la com­munion. Elle y apparaît comme la prière de toute l’Église, elle réca­pitule toutes les demandes et se situe dans la dyna­mique de la création nou­velle, réa­lisée dans l’eucharistie. C’est le sommet de la prière, celle que Jésus a voulu laisser à ses dis­ciples, comme une sorte de tes­tament et, même plus, une manière de parler au Père. C’est pourquoi elle est appelée « Oraison domi­nicale », c’est-à-dire Prière du Sei­gneur, signi­fiant par là qu’elle nous a été donnée par le Christ lui-​​même. Cette prière est unique, car c’est le Fils qui y reprend les Paroles que le Père lui a trans­mises. D’autre part, en tant que Verbe incarné, il connaît les désirs de l’être humain et y fait droit dans le Notre Père, qui est à la fois une prière indi­vi­duelle et la prière de l’Église. Dans l’Évangile, nous trouvons deux ver­sions du Notre Père : en Mt 6, 9-​​13 et en Lc II, 2-​​4, comme Origène l’avait sou­ligné dans son Traité de la prière. Depuis les pre­miers temps de l’Église, le Notre Père a été lar­gement com­menté, en par­ti­culier dans le cadre de la caté­chèse bap­tismale, car, en recevant le Notre Père, le caté­chumène com­prend mieux son identité de chrétien, il se situe dans la dyna­mique de la création nou­velle et peut appeler Dieu son Père, d’où la nécessité de le lui expliquer et les nom­breux com­men­taires qui nous sont restés. Ces com­men­taires arti­culent les trois pre­mières demandes qui se rap­portent à Dieu et les quatre der­nières qui nous concernent, mais dans les pre­mières demandes comme dans les der­nières, il est à la fois question de Dieu et de l’homme, de leur dia­logue ininterrompu. Marie-​​Anne VANNIER

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