Le grand livre des Tales from the past
Legimi
Précurseurs dans leurs idées aussi bien que dans leurs écrits, les auteurs rassemblés dans ce recueil vous emmèneront à la source même des Otherlands. Précurseurs dans leurs idées aussi bien que dans leurs écrits, les auteurs rassemblés dans ce recueil vous emmèneront à la source même des Otherlands. Retrouvez le meilleur des écrivains du XVIIIè et XIXè siècles, pour une promenade au cœur du fantastique et du surnaturel, en découvrant ce qui faisait frissonner les lecteurs de l'époque. Nous avons sélectionné pour cet ouvrage des textes classiques (La vénus d'Ille, de Prosper Mérimée, La métamorphose, de Franz Kafka, ou encore Le crime de Lord Saville, d'Oscar Wilde) que vous pourrez relire avec plaisir, et nous leur avons associé des nouvelles moins connues (comme Le secret de l'or qui croit, de Bram Stoker, La porte du monstre, de William Hope Hogdson, ou bien Air froid, de Howard Philips Lovecraft), mais toutes aussi empreintes de cette touche particulière qui faisait pénétrer l'irrationnel au cœur même des maisons. Avec des nouvelles de Howard Philips Lovecraft, Maurice Renard, Sir Arthur Conan Doyle, Oscar Wilde, Charles Nodier, Edgar Alan Poe, Théophile Gautier, Gustave Le Rouge, Jules Lermina, Wiliam Hope Hodgson, Edith Wharton, Léon Bloy, Jules Vernes, Charles Barbara, Nathaniel Hawthorne, Charles Dickens, Bram Stoker, Gaston Leroux, Charles-Marie Flor O'Squar, John William Polidori, Franz Kafka, Prosper Mérimée, Alexandre Dumas, Auguste Villiers de l'Isle Adam, Marcel Schwob, Un recueil d'oeuvres classiques empreintes d'une étrangeté qui vous mènera à la découverte des mondes mystérieux des Otherlands ! EXTRAIT DE Air froid de Howard Philips Lovecraft Vous me demandez de vous expliquer pourquoi je crains l’air froid, pourquoi je tremble plus que les autres dès que j’entre dans une pièce froide, et parais malade, pris de nausées, lorsque la fraîcheur du soir s’insinue sous la chaleur d’un après-midi de fin d’automne. Il y en a qui disent que je réagis au froid comme d’autres à une mauvaise odeur ; je suis bien le dernier à les démentir. Ce que je vais faire maintenant, c’est vous rendre compte de l’incident le plus abominable qui me soit jamais arrivé et vous laisser le soin de juger, de dire s’il existe une explication satisfaisante à ces réactions qui vous étonnent. C’est une erreur que d’imaginer l’abominable associé toujours indissolublement à l’obscurité, au silence et à la solitude. Moi, je l’ai rencontré dans la clarté d’un milieu d’après-midi, au sein d’une métropole trépidante, alors que je me trouvais soumis à la promiscuité que garantit une pension meublée de la catégorie la plus ordinaire, entouré de ma triste propriétaire et de deux hommes robustes. Au printemps de 1923, j’avais réussi à tirer quelques commandes à des périodiques, travaux aussi peu lucratifs que fastidieux, et me trouvais dans la ville de New York ; incapable évidemment de payer un loyer élevé, je m’étais mis à dériver de meublé en meublé, tous aussi détestables les uns que les autres, à la recherche de la chambre qui combinerait propreté acceptable, mobilier relativement décent et prix plus raisonnable. Je m’aperçus vite que je tombais irrémédiablement de Charybde en Scylla, mais finis néanmoins par trouver une maison située dans la 14e Rue Ouest, qui me déplut un peu moins que les précédentes.
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