Le blues du Périgord

Le blues du Périgord

Legimi

La découverte du corps de Rachel lance le journaliste Léo Bourdan dans une formidable enquête en plein coeur du Périgord. Pourquoi Rachel, 25 ans, est-elle allée mourir, le visage tuméfié, dans l’échauguette du château de la Courverie à Sorillac, en Dordogne ? Chaque château périgourdin possède son histoire officielle mais aussi ses secrets inavouables, ses souvenirs douloureux, ses légendes sanglantes et ses fantômes revanchards. Léo Bourdan, correspondant d’un journal local, cherche à percer le mystère Rachel. Il y perdra ses illusions, ses rêves et ses amours. Ce premier tome de la Trilogie Périgourdine, vous emmènera à la découverte de cette région et, surtout, de ses mystères... EXTRAIT … Elle était arrivée au château de la ­Courverie à pied par le sentier ombragé qui menait du ­parking aux murs d’enceinte. Les yeux gonflés, dissimulés derrière de larges lunettes de soleil, le visage en partie masqué par un large foulard de toile légère, elle n’avait croisé personne et en était soulagée. Un quart d’heure avant elle avait laissé sa voiture à Lorégnac, sur la petite place aménagée, utilisée comme point de départ de plusieurs chemins de randonnée et accessoirement terrain de pétanque à l’ombre des prunus. Elle avait pris son VTT dans le coffre et pédalé avec rage et colère, faisant fi des douleurs qui irradiaient son visage et son crâne au moindre petit trou, à la moindre petite bosse, nombreux sur ces routes étroites. Elle avait grimpé la côte jusqu’au lieu-dit « Le Cerre », dépassé la stèle érigée à la mémoire de cinq résistants fusillés par les Allemands en juin 1944, traversé une maigre forêt de châtaigniers, longé des prés où pâturaient des vaches limousines indifférentes à son passage, tourné à droite au niveau de la vieille baignoire utilisée comme abreuvoir à bovins, dévalé le petit creux, remonté, viré encore à droite. Au loin elle voyait le donjon du château. Elle avait dépassé le chemin menant à la ferme auberge de « La Salamandre Noire ». Le souvenir de la nuit qu’elle y avait passée quelques semaines auparavant la remplit encore un peu plus de fureur et de dégoût. Elle se vengerait, c’est sûr, de ce qu’elle ressentait comme une humiliation. Après avoir rejoint la route départementale, elle avait filé en direction de Sorillac, viré à gauche, traversé le pont reconstruit au temps de Pierre Magne sous Napoléon III, qui enjambait l’Aurèze, la rivière dont le méandre au creux de sa rive concave abritait le château installé sur son mamelon rocheux et bordait en face le bourg de Sorillac sur sa rive convexe. Arrivée à proximité du château elle faillit tomber en descendant de son VTT. Elle prit soin de le dissimuler dans les fourrés et vérifia encore une fois qu’elle n’avait rien oublié dans son sac à dos. Elle avait pris la précaution de laisser ses papiers et son smartphone éteint dans la boîte à gants de sa voiture. CE QU'EN PENSE LA CRITIQUE Michel de Caurel, de son vrai nom, Michel Robert a une jolie plume qui autorise les yeux à filer rapidement sur les pages du livre qui ne durera guère longtemps pour les lecteurs avertis. - Quoi lire ? À PROPOS DE L'AUTEUR Marié, deux enfants, Michel de Caurel passe son enfance dans la ferme familiale à Caurel (devenu son nom d’écrivain), près de Reims, où il est né. Après une formation d’éducateur spécialisé il travaille successivement à Épernay puis à Périgueux avant d’entamer un périple de vingt-deux ans en Outre-Mer. De Saint-Martin à la Nouvelle Calédonie en passant par la Réunion, il s’enrichit d’autres cultures, d’autres civilisations. Amateur d’histoire, de vieilles pierres, de bon vin et de bonne cuisine, il continue de voyager plusieurs mois par an sans oublier de revenir régulièrement en Périgord où il s’est installé.

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