La reine noire

La reine noire

Legimi

Une ombre plane sur Chanterelle, ancienne cité ouvrière transformée en village fantôme… En ce temps-là, il y avait une raffinerie de sucre dont la grande cheminée dominait le village de Chanterelle. On l’appelait la Reine Noire. Tous les habitants y travaillaient. Ou presque… Mais depuis qu’elle a fermé ses portes, le village est mort. Et puis un jour débarque un homme vêtu de noir, effrayant et fascinant à la fois… Wotjeck est parti d’ici il y a bien longtemps, il a fait fortune ailleurs, on ne sait trop comment… Le même jour, un autre homme est arrivé. Lui porte un costume plutôt chic. L’un est tueur professionnel, l’autre flic. Depuis, tout semble aller de travers : poules égorgées, cimetière profané, suicide, meurtre… Alors que le village gronde et exige au plus vite un coupable, dans l’ombre se prépare un affrontement entre deux hommes que tout oppose : leur origine, leur classe sociale, et surtout leur passé… La Reine Noire est peut-être morte, mais sa mémoire, c’est une autre histoire… Un polar troublant et, en toile de fond, un roman social qui entremêle douleur et mémoire du peuple ouvrier. EXTRAIT L’homme poussa la porte d’une des baraques et pénétra à l’intérieur, main en avant pour déchirer l’épais tissu des toiles d’araignées. Le plancher en bois était vermoulu et il faillit passer une jambe à travers. La pièce était vide. La couche de poussière indiquait que la bicoque avait été abandonnée depuis des années. L’homme demeura un long moment immobile, balayant les murs du regard comme s’il souhaitait dépoussiérer sa propre mémoire. Il s’ébroua brusquement, sortit de la maison en refermant la porte. Il remonta dans sa voiture, longea de nouveau la voie ferrée, tourna à droite sous le pont et déboucha au pied de la grande cheminée. Autour d’elle, les bâtiments étaient éventrés, fenêtres éclatées, charpentes crevées, fûts et citernes rongés par la rouille. Les façades des silos étaient lézardées, couvertes d’humus. De longues traînées jaunâtres s’écoulaient des toits comme des pleurs séchés. L’usine qu’on appelait autrefois La Reine Noire n’était plus qu’une carcasse de ferraille, un vieux cadavre décharné. CE QU'EN PENSE LA CRITIQUE Chronique de l’ignominie ordinaire, de la bassesse comme art de vivre… Tout est réuni pour un grand polar : action, suspense, vieilles rancunes, jolie fille et langues de vipère... [...] La Reine Noire castagne sévère le bourgeois de province et le prolo abandonné par le libéralisme, passe en revue les préjugés sournois et les sottes évidences qui font les jugements imbéciles. - Quatre Sang Quatre Avec une écriture ciblée, incisive, une atmosphère au cordeau et des protagonistes atypiques, l’auteur nous offre une « peinture » sociale obscure où chaque fait peut déstabiliser l’idée générale que vous aviez de l’intrigue… Un roman noir, vraiment noir. - Cassiopée, Un Polar À PROPOS DE L'AUTEUR Pascal Martin est né en 1952 dans la banlieue sud de Paris. Après une formation en œnologie, il devient journaliste, fonde sa boîte de production et parcourt le monde comme grand reporter. Ses reportages, très remarqués, sont alors diffusés sur toutes les chaînes de TV. En 1995 il crée les « Pisteurs », des personnages de fiction qui reposent sur son expérience de journaliste d’investigation, pour une série de films diffusés sur France 2. Pascal Martin s’est toujours inspiré de ses enquêtes journalistiques pour nourrir ses personnages de fiction en les inscrivant dans une dimension sociale et environnementale. Et ce n’est sûrement pas la Reine Noire qui dira le contraire !

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