La Piste des Congo
Legimi
Extrait de la préface de Colette Braeckman : « Tout est vrai dans ce livre et, cependant, il se lit comme un roman. Pardon : c’est un roman, un vrai. Avec des héros de chair, de passion et d’idéal, comme Zwig ou Vicky, des traîtres, des tueurs, des mercenaires, des forces de l’ombre qui tirent les ficelles et récoltent honneurs et profits. Durant des années, l’auteur a vécu dans la région des Grands Lacs. Il a tout vu, tout retenu : la fin de Mobutu et les ultimes dérives de son règne, le génocide au Rwanda puis le flot de réfugiés hutus déferlant sur le Kivu et achevant de déstabiliser la région, les écoles de la haine et de la revanche montées dans les camps. Il a été témoin du désespoir de ces centaines de milliers de civils, Rwandais et Congolais, pris au piège d’une histoire de bruit et de fureur qui les dépasse, de la terrible vengeance des soldats de Kagame traquant sans pitié les assassins de leurs frères et tuant aussi les enfants, les femmes en fuite, les espoirs… Serré, haletant, ce livre se lit d’une traite, bien plus vite qu’un rapport d’Amnesty ou d’Human Rights Watch, et il se révèle bien plus efficace. Car il contient toute la tragédie des Grands Lacs, exprimée à travers la trajectoire de deux êtres que le lecteur a bien du mal à quitter. » (En coédition avec Afrique-éditions) À PROPOS DE L'AUTEUR Jean Kristine, né à Charleroi en 1958, débute sa carrière en 1982 à l’Université de Lubumbashi, au Zaïre. Chef de travaux et responsable des stages des étudiants, il voyage très tôt dans le Congo profond. Il y assiste aux effets de la « perestroïka » en Afrique, des troubles ethniques au Kivu, dans le Massisi, jusqu’au massacre des étudiants du campus de Lubumbashi : au matin de cet événement tragique, il croise les colonnes d’étudiants hagards avec leurs maigres baluchons. C’est ensuite à Kinshasa qu’il suit la lente déliquescence du Régime de la deuxième République. À la suite des effets désastreux des pillages de 1991 et 1993, il s’installe à Brazzaville. Fréquemment de passage à Kinshasa où il garde des activités professionnelles, il suit de près l’avancée inexorable de Laurent Désiré Kabila et de ses Kadogo. Mais une autre guerre le surprend à Brazzaville et l’amène à nouveau à traverser le fleuve pour rejoindre Kinshasa : quelques mois plus tard, le raid sur Kitona et la présence des rebelles au Bas Congo marquent le début de la première grande guerre africaine, qui fera près de trois millions de morts. À l’époque vice-Consul du Danemark et de Norvège, voyageant très régulièrement à l’intérieur du pays, Jean Kristine est particulièrement bien placé pour percevoir le contexte sociopolitique très évolutif de la République Démocratique du Congo. Depuis 2002, Jean Kristine s’occupe de programmes de coopération et de développement avec ce qu’on peut appeler son pays d’adoption ; il est maître de conférence à l’Université de Liège. Également photographe, il propose un regard neuf sur le pays magnifique qu’est la République Démocratique du Congo ; il expose régulièrement en Belgique, ainsi qu’au Centre Wallonie Bruxelles à Kinshasa et au Musée national de Lubumbashi.
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