La peur bleue

La peur bleue

Legimi

Déterrer les fantômes de l'Algérie... Plusieurs meurtres de vieux harkis, dans une scénographie aussi horrible que spectaculaire, semblent dégager d’effrayants relents de vengeance. Mais qui peut en vouloir aujourd’hui à ces octogénaires ? Et pourquoi ? Clovis Narigou se laisse entraîner, une fois de plus, dans une enquête qui fera resurgir les vieux fantômes et les non-dits d’une guerre d‘Algérie qui n’osa jamais dire son nom. Ses investigations lui feront découvrir la bleuite – une vaste opération d’infiltration et d’intoxication qui, excitant la paranoïa des willayas, déclencha de sanglantes épurations – mais aussi la dramatique situation des harkis, indésirables en Algérie et malvenus dans une France qu’ils ont servie. Les recherches de Clovis Narigou et de la capitaine Emma Govgaline s’avèrent d’autant plus délicates qu’il y a de l’électricité dans l’air : la cité phocéenne est en proie au scandale de l’habitat indigne, des immeubles effondrés et des logements insalubres loués par quelques élus locaux indélicats. Et comme le commissaire Arnal a bien d’autres chats à fouetter que de s’occuper de la mort de quelques vieux Arabes, Clovis et Emma feront le boulot… À travers l'enquête de deux policiers marseillais qui éclairent une noire histoire de vengeance, l'auteur dessine une réalité historique sans concessions et enrichit la mémoire collective. CE QU'EN PENSE LA CRITIQUE "Une œuvre policière et politique, sensible et intelligente" -Laurent Greusard, k-libre.fr "Gouiran est un auteur incontournable, grand observateur de la société d'hier et d'aujourd'hui" -Bruno Delaroque,  whoozone.com À PROPOS DE L'AUTEUR « La guerre d’Algérie n’a été que rarement relatée par l’écrit et l’image, même si les quelques films et romans qui lui furent consacrés restent dans nos mémoires. Elle est toujours l’objet d’interminables polémiques, d’interprétations et de clichés partisans, voire volontairement déformés. Soixante ans plus tard, ses plaies tardent toujours à se refermer. Même si je n’y ai jamais participé personnellement, elle reste un conflit majeur qui a marqué mon enfance. Abordé dans Les vrais durs meurent aussi, j’ai toujours pensé que ce conflit méritait un plus grand développement, à condition bien entendu de trouver un angle de vision novateur. L’opération menée à partir de 1958 sous le nom de « bleuite » (qui donne son nom au roman) m’a paru assez significative à ce sujet. Elle me permettait, en outre, d’aborder le problème des harkis. Quelle que soit l’opinion qu’on peut avoir sur l’engagement des harkis, force est de reconnaître que le sort que la France leur a réservé est assez indigne. Le second angle d’accroche de cette histoire est le scandale des logements indignes et des immeubles effondrés qui secoue la ville depuis plus de deux ans. J’ai déjà abordé le problème de la pression immobilière à Marseille (dans Train bleu, Train noir ou Putains de pauvres ! notamment) mais en novembre 2018, les choses avaient empiré : l’appât du gain de quelques-uns avait tué et l’indigence des projets municipaux dans ce domaine, porté au regard de tous, était flagrante. » Maurice Gouiran.

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