Je voudrais exister
Legimi
L'illusion de l'équilibre sociétal cède peu à peu, mais des jeunes basculent encore... Parmi eux, Brenden, un jeune homme qui devra puiser en lui le courage de retrouver sa liberté. Comment Brenden en est-il venu à basculer dans le terrorisme ? Par quelles folles circonstances Marie, la fille d'un haut fonctionnaire de la police judiciaire, s'est-elle retrouvée au cœur de l'incroyable traque ? Jusqu'où l'État est-il prêt à aller pour maintenir l'illusion de l'équilibre d'une société vérolée par l'absence de repères ? Plus qu'un simple thriller, il s'agit de la quête d'un jeune homme qui voit l'absurdité de sa propre vie lui éclater au visage. Des rencontres bouleversantes, des rebondissements inattendus et la tension permanente d'une vie de fugitif vont lui permettre de trouver le courage de la liberté. Ce roman philosophique dévoile toute l'intériorité d'un homme qui voudrait exister. De rencontres en rebondissements, ce thriller philosophique à la tension palpable suit la quête d'un jeune homme confronté à l'absurdité de sa propre vie, dans une société sans repères. EXTRAIT Il se retourna alors, presque par réflexe. De ses yeux devenus lave jaillissaient rancune et agressivité. Brenden cherchait sa victime. Sa fureur se jeta dans la direction du fauteur de trouble, mais, scrutant les sièges devant lui, il ne trouva pas le guerrier qui l’avait défié. Il avait simplement face à lui un enfant qui l’observait de son regard doux et tranquille. N’importe quel être humain aurait été pétrifié de terreur devant la hargne qui se dégageait de chacun des pores de la peau de ce puissant jeune homme et se serait éloigné avec hâte. Au contraire, l’enfant regardait Brenden en souriant. Totalement déboussolé par cet événement auquel il ne s’attendait pas et sans qu’il puisse la retenir, sa rage glissa. Il se trouvait là, sidéré, sans pouvoir bouger aucun de ses membres. Il était avec cet enfant comme dans l’œil d’un cyclone, au calme, ne reconnaissant plus rien de ce qui tournait autour. L’enfant renouvela son sourire. Ce n’était pas de la moquerie. Bien au contraire, cela semblait être une volonté de compassion qui venait au secours de Brenden dont l’état de sidération manifestement se prolongeait. C’était un garçon d’une douzaine d’années aux cheveux châtains et aux yeux bleus. Son visage et son regard étaient purs et, malgré son jeune âge, il dégageait une sérénité et une maturité déroutantes. – Je m’appelle Artus. Brenden n’avait pas répondu, mais cette parole avait commencé à le faire sortir de sa léthargie. Il chercha aussitôt à dissimuler les sentiments qui l’habitaient, mais sans y parvenir vraiment. – Je prends le train seul pour la première fois, reprit l’enfant. Et vous ? S’il continuait à être stupéfié par cette rencontre, il s’était globalement ressaisi et tenta de se sortir de cette situation qui ne faisait que l’éloigner de la mission divine qu’il avait reçue. CE QU'EN PENSE LA CRITIQUE Suspense, psychologie et porte d'entrée vers la philosophie, sont quelques-uns des points fort de cette histoire qui se lit d'une traite. Cet excellent roman, le premier de Gabriel de Beauchesne, peut être proposé aux lycéens avant l'entrée en Terminale. - 1.2.3 Loisirs À PROPOS DE L'AUTEUR Père de famille et saint-cyrien, Gabriel de Beauchesne, qui est investi dans de nombreux mouvements de jeunes, signe ici son premier roman.
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