Je suis un guépard

Jessica, Lino, Melvin et Charlène, ou la rencontre entre deux univers, deux mondes si différents, qui vont dangereusement s'entremêler... Le jour, Lino, employé anonyme d’une grosse boîte, trime sans passion au 37e étage d’une tour parisienne. La nuit, dans son studio miteux, il cogite, désespère, noircit des pages blanches et se rêve écrivain… Un peu plus loin, Jessica arpente les rues, fait la manche et lutte chaque jour pour survivre. Deux âmes perdues qui ne vont pas tarder à se télescoper et tenter de s’apprivoiser, entre désir, scrupule, débrouille et désillusion… Jusqu’au jour où Jessica fait la connaissance de Melvin, un jeune et riche businessman qui s’ennuie ferme au bras de la somptueuse Charlène. Deux univers vont alors s’entremêler pour le meilleur et surtout pour le pire… Découvrez ce thriller dans lequel les personnages s'engouffrent dans une spirale dont il sera bien difficile de sortir ! EXTRAIT Planqués sous les draps, collés l’un contre l’autre, la peau encore transpirante, ils écoutaient le murmure de l’océan. Jessica se mit à réciter : « Vestida con mantos negros piensa que el mundo es chiquito y el corazón es inmenso. Vestida con mantos negros. Piensa que el suspiro tierno y el grito, desaparecen En la corriente del vento » — Ce qui veut dire ? — Vêtue de voiles noirs, elle pense que le monde est bien petit et le cœur immense. Vêtue de voiles noirs. Elle pense que le tendre soupir, le cri, disparaissent au fil du vent… C’est un poème de García Lorca que m’avait appris ma mère. Le lendemain, Lino régla la note, pas moins de six cents euros, puis ils quittèrent l’hôtel vers midi. La parenthèse se refermait. Ils déambulèrent une dernière fois sur la plage, le vent balayant leurs excès de la veille. CE QU'EN PENSE LA CRITIQUE Philippe Hauret contrôle de bout en bout la spirale mortifère implacable dans laquelle certains de ses personnages vont sombrer. Un régal. - La Cause Littéraire Philippe Hauret met à peine quelques deux cents pages pour mettre son lecteur à genoux… C’est assurément la marque des grands de réussir en aussi peu de pages à planter une intrigue, camper des personnages inoubliables et les faire se croiser pour le meilleur et aussi pour le pire. Un roman noir intense, dévastateur dont la fin s'ouvre sur une lucarne d'espoir. Puissant et captivant.- Jack is Back Again « Je suis un guépard » n’est pas un roman fait de violence mais un conte sociétal noir sur la place de chacun. [...] Des fragments de vies comme il en existe tant mais racontés avec talent. » - Sous les pavés la page À PROPOS DE L'AUTEUR Philippe Hauret a créé un ton, un style, un univers qui lui collent à merveille à la peau ! Dans chacun de ses romans, on retrouve une machine bien huilée qui broie les illusions et des personnages marginaux happés par un système impitoyable qui trop souvent les engloutit… Ses héros sont toujours passionnés, idéalistes, déboussolés ou inadaptés… Ils veulent s’en sortir mais sont complètement perdus dans ce monde à deux vitesses qui ne donne rien et ne pardonne pas grand chose… Seul la rage les pousse à agir. D’autant que dans un contexte social difficile et désabusé, les rancœurs sont permanentes et incontrôlables envers les hommes, les femmes, les exclus, les trimeurs, les riches, les pauvres… Parce qu’il faut être quelqu’un, parce qu’il faut être fort, gagner son fric, résister, devenir grand, aimer, réussir… Les romans de Philippe Hauret sont des romans de faille, de destruction, de désespoir… Ce sont aussi et surtout de grands romans noirs… Au plus près de la vie, réalistes, pessimistes mais combatifs… Avec là-bas, tout au fond, cette étincelle qui subsiste et guide les survivants du naufrage !