Jamais tu ne verras Venise !
Legimi
Martial est devenu l'homme à tout faire de son village, jusqu'à ce qu'il révèle un talent caché pour la sculpture après s'être rapproché d'une potière arrivée depuis peu... Fils de bergers des Cévennes, Martial, jeune surdoué du travail manuel, est devenu l’homme à tout faire, l’indispensable pilier de son hameau de montagne. Lorsque Élise, la sublime potière, arrive là-haut pour acheter une ruine à restaurer, elle remarque l’exceptionnel talent du jeune homme et c’est alors la révélation de l’argile, de la sculpture, de l’Art. La complicité entre la belle potière et Martial suscite bien des commentaires dans le village. On s’inquiète : et si Martial quittait un jour la montagne pour vivre sa vie d’artiste au plus haut niveau ? Le jeune homme est sélectionné pour participer à un concours international de sculpture, à Venise. C’est alors un diabolique et inexplicable enchaînement de malheurs et d’obstacles qui pourraient entraîner son échec et sa perte. Mais pourquoi ? Le village, les proches de Martial, tout le monde redoutaient son succès et l’irrésistible appel de l’Art. Alors, que s’est-il réellement passé cette année-là, entre la montagne cévenole, si secrète, et Venise qui tendait les bras à Martial ? Qu’est devenue la merveilleuse Élise ? Bien des années plus tard, longtemps après ces inexplicables souffrances et ces questions restées sans réponses, un repas de famille et d’amis proches permettra-t-il à Martial de découvrir enfin la vérité ? Ce roman nous fait voyager du cœur des Cévennes jusqu’à la lagune de Venise, de la vie des montagnards jusqu’au monde flamboyant et cruel de l’Art international. L’énigme de cette conspiration, dissimulée pendant des décennies comme un secret de famille, ne se dénouera qu’au tout dernier moment. Martial découvrira-t-il la vérité sur les événements de l'année où il fut sélectionné pour participer à un concours international de sculpture ? Un roman familial à suspense qui ne vous révèlera la clé que dans ses dernières pages ! EXTRAIT Un jour, abasourdi par ce qui lui tombe sur la tête, Martial découvre son infortune. Il est fermement prié par la famille de Nathalie de déguerpir au plus tôt et de remonter dans sa montagne. Mais ce jeune homme, si fort, si sûr de ses gestes et de son savoir-faire, est comme un enfant devant celle qu’il adore. Il est vaincu. Littéralement mis à la porte par ses beaux-parents et par l’impitoyable Nathalie, il ne reverra sa fille qu’un week-end sur deux et pendant la moitié des vacances scolaires. Un verdict sans appel, prononcé lors de la soi-disant conciliation par le magistrat, au palais de justice d’Alès. Martial n’a même pas vraiment saisi ce qui lui était reproché en dehors des mots cruels qui lui ont été vingt fois assénés : quel avenir pouvait-il vraiment promettre à sa femme et à sa fille, dès lors qu’il restait tellement attaché à son hameau, à sa mère, son frère, à son humble travail manuel et à sa pauvre clientèle ? Pouvait-il vraiment assurer à son épouse d’autres perspectives que celle d’être à jamais la femme d’un plombier-maçon-charpentier-électricien de la montagne, projetant son avenir entre châtaigniers et figuiers. C’est à cette époque-là que Martial entend pour la première fois, pour qualifier son existence si heureuse, à Campeirolles, l’expression « refuser de sortir du trou du cul du monde ». La blessure pourrait fort bien ne jamais se refermer. Au Recès, Mélie accueille Martial à bras ouverts à son retour là-haut, à Campeirolles. Tout le hameau se réjouit, et l’on évite avec soin de parler de sa déconvenue. À PROPOS DE L'AUTEUR Professeur de chinois à Montpellier et diplômé de l’Université de Paris VII, Thierry Daullé est un ancien élève de Langues O, passionné de littérature, de beaux-arts et de voyages.
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