Histoires d'Anjou

Histoires d'Anjou

Legimi

Parcourez dans ce roman les événements emblématiques qui ont touché la France au Moyen Âge ! De l’an mil à nos jours, l’auteur nous fait vivre le quotidien de tous ces gens, nobles bourgeois et manants au coeur des événements : la fidélité du Moyen Âge, l’amour courtois, mais aussi la dureté des temps. On naissait et on mourait, on se battait mais on survivait. Les croisades ne furent pas une balade de santé. Combien de chevaliers angevins furent occis ou décapités ! Leurs enfants combattront sous la bannière de la Pucelle, les suivants accompagneront le Valois en Italie. Les guerres de Religion ensanglantèrent notre pays. On bouillait à Angers, on décapitait à Paris, on passait au fil de l’épée en Languedoc, à Nègrepelisse ou à Toulouse. La Loire, si calme, si douce à regarder, engloutit nombre de naufragés, de passeurs, de pêcheurs ou de pèlerins. Le Roi-Soleil est entouré de courtisans, on quitte l’Anjou pour y chercher fortune, tel ce perruquier, ce baigneur ou cet apothicaire. Plus tard, sous Louis XVI, l’on part vers le Nouveau Monde au nom de la Liberté. La Révolution à Paris et les guerres en Anjou firent s’affronter, s’entretuer les Français, républicains et royalistes. Les Mauges, par le sabre et le feu des Colonnes infernales de Turreau, vécurent une odyssée en dehors de tout entendement. Elles s’en souviennent encore. Pourtant la Première et la Seconde Guerre mondiales n’eurent de cesse de réveiller chez eux le désir de sauver la France, cette France éternelle, que l’auteur nous fait revivre à travers toutes ces nouvelles, empreintes d’amour, de brutalité, de mort, de sang et de sacrifices, parce que c’est bien de cela qu’il s’agit. Toutes et tous, à travers ces pages, se sacrifient pour leur famille, pour Dieu ou le Roi, mais toujours pour la France, et, à travers ces personnages, nous découvrons une belle leçon d’espérance pour l’avenir. Suivez différents personnages à travers l'histoire de la France éternelle, dans ce roman historique captivant ! EXTRAIT En 1598, ils transigent, signent un accord aux Pénitentes d’Angers, et voilà que le roi décide de descendre la Loire et de s’arrêter à Ancenis, avant de se rendre à Nantes. Des guirlandes de fleurs ornaient la porte du pont-levis. Les toues des pêcheurs étaient ornées de roses et de verdure. Les femmes étaient en gaieté et accueillaient le roi en chanson. Le duc de Mercœur l’accueille au château. Je suis là avec les Lelarge et les Chasles, tout le monde est en tenue d’apparat. Nous étions en collerette, haut et bas noirs, chausses blanches et souliers noirs à talons et boucles qu’on appelle, du nom du précédent roi, Charles ix. Nous avions bien arrangé et taillé notre barbe et notre moustache. J’étais jeune et me prenais pour quelqu’un d’important. Les Chasles m’avaient fait habiller par le tailleur près des halles. Le roi entra fièrement au château et alla s’installer avec Mercœur près de la haute cheminée. — Sire, vous êtes chez vous à Ancenis. — Mercœur, votre hospitalité m’enchante et je vous sais gré de toute cette sollicitude à mon endroit. — Le dîner ce soir en votre honneur rassemblera toute la société de la ville et vous pourrez aller vous reposer dans votre chambre avant de reprendre le coche qui vous conduira à Nantes. Le roi reprit le coche d’eau le lendemain et voilà comment cette guerre, Jean, prit fin pour un temps. — Papa, il y a eu beaucoup de morts ? — Oui, mon fils, et c’était entre Français, c’était une guerre civile, tout ce qu’il y a de plus abject et horrible. À PROPOS DE L'AUTEUR Né au Fuilet (49), dans les Mauges, Serge Quentin y demeure depuis sa retraite en 2007, village de tous ses ancêtres depuis deux siècles… Après ses études, il a fait carrière dans la gendarmerie. Il est l’auteur de trois livres : Histoire du Fuilet, Racines d’Anjou, Histoire de la Chapelle des recoins (avec Victor Bouyer).

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