Été 70
Legimi
Un tableau très personnel de cette saison aux accents mythiques : l’été 70. Après une opération bénigne, Vincent profite de sa convalescence pour s’occuper d’une blessure ancienne mal cicatrisée. Il écrit le présent, celui d’un homme de soixante ans, et le passé de celui qu’il a été à vingt ans. Il revisite l’été 70, son séjour aux Pays-Bas où il alla enterrer un amour avorté — une liaison épistolaire de deux années qui s’était achevée brutalement. Il était parti malgré tout, jouant l’amitié, acceptant l’absurde au gré de ses découvertes. Quarante ans plus tard, Vincent recoud à petits points l’épisode clé de sa vie affective. Les photos parlent. Il rouvre la plaie sans nostalgie ni douleur. L’examine avec humour à la recherche d’un souvenir clandestin sous l’oeil de Margot, la compagne d’aujourd’hui. D’une plume légère trempée dans une encre dense d’émotions, Jacky Essirard nous brosse dans ce second roman un tableau très personnel de cette saison aux accents mythiques : l’été 70. Découvrez le récit plein d'émotions d'un homme qui renoue avec son passé à travers le souvenir d'un épisode clef de sa vie amoureuse ! EXTRAIT Lors de mon premier voyage aux Pays-Bas j’avais visité les musées. Le Rijksmuseum, riche des œuvres de Rembrandt, Van Ruysdael, Jan Steen, et de Vermeer. La Ronde de nuit m’avait impressionné par sa taille et l’animation des personnages qui rendait le tableau si présent. Cette fois, d’un commun accord nous les avons évités. Ce n’est pas un voyage culturel. Je n’ai pas conservé d’ancrage dans cette ville et quand j’en vois les plans, les photos, je ne la reconnais pas. Cette impression se reproduit lorsque je reviens dans un endroit visité un certain nombre d’années auparavant. Mon attention n’est peut-être pas assez soutenue ou bien le temps modifie les lieux. Les immeubles ont poussé, changeant les repères, et les rues que j’ai fréquentées sont devenues étrangères. Tout cela me confirme que partout je ne suis qu’un passant et qu’à peine parti on démonte le décor derrière moi. Non, Amsterdam ne m’a pas fait rêver. C’était seulement le lieu où dans les années 70 tous les jeunes allaient se faire photographier devant le monument de la place du Dam. À PROPOS DE L'AUTEUR Né en 1949, Jacky Essirard est l’un des fondateurs du salon de la petite édition de Quimper, en 1990. Installé à Angers depuis 1996, il a été président de l’association “le Chant de Mots” de 2000 à 2010, puis président de la MIEL (Maison Internationale des Écritures et des Littératures), créée en 2011 pour organiser près d’Angers des résidences de poésie et des rencontres avec des auteurs contemporains. Peintre et graveur, il a illustré dans des livres d’artistes les textes d’Eugène Guillevic, Bernard Noël, Jean-Claude Schneider, Antoine Emaz, James Sacré, Valérie Rouzeau, Gérard Titus-Carmel, Paul-Louis Rossi, etc. Il est responsable d’une petite maison d’édition, “L’Atelier de Villemorge”, à Angers. Jacky Essirard a publié des nouvelles dans des revues ( Harfang, Écrits du Nord) et deux recueils de poésie : La Paume Offerte (Éd. le Chat qui Tousse) et Corps sans Parole (Éd. Collodion), avec le soutien du CICLIC. En mai 2016, il publie son premier long récit aux éditions Yovana : La Solitude du Quetzal.
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