Enfants de la déconstruction
Legimi
Dans un monde en pleine mutation, dans lequel sont prônés l'individualisme, la compétition et la surconsommation, comment est-ce que la jeunesse occidentale peut-elle se reconstruire et bâtir un monde meilleur ? La déconstruction marque la fin des grandes idéologies et la naissance d'une génération face à l'apogée d'un capitalisme libéral insécurisant. Comment la jeunesse d'aujourd'hui peut-elle relever les défis majeurs du siècle ? De la déshumanisation d'un monde bientôt dirigé par les algorithmes à l'émergence inéluctable de la robotisation et de la réalité virtuelle, les auteurs, dans cet essai sans filtre, analysent les mutations de la jeunesse occidentale. Ils s'interrogent sur sa relation aux anciens, abordent les questions de la religion, du rapport à la croyance, la notino d'identité et la place réservée à la jeunesse dans une société où la compétition exacerbée amène à un individualisme effrené. Ils abordent le thème de la surconsommation, d'une certaine vacuité des relations humaines, ainsi que l'apparition de tensions sociales qui ne manqueront pas de surgir violemment dans notre pays. Les auteurs définissent trois étapes-clés de la vie de toute enfant de la déconstruction : me faire, m'aimer, me battre, puis, devant une situation générale pour le moins anxiogène, prônent avec espoir trois remèdes pour reconstruire : la Terre, la Culture et les Sciences. Les auteurs nous offrent un regard synthétique et critique sur plusieurs dimensions de notre société : religion, politique, consommation, habitudes de vie... Ils proposent aussi des solutions pour se réinventer et se définir un nouvel idéal d'humanité. EXTRAIT Traditionnellement, quand un jeune homme s’intéressait à une jeune personne, il la découvrait, comprenait ce qu’elle aime, l’abordait librement et rivalisait d’originalité ou de timidité pour la séduire. Dans le cadre d’une application, la rencontre se cantonne à un format où le physique va prendre toute la place de l’être. On ne peut croire au coup de foudre d’une photo Instagram ou tomber en admiration devant la logorrhée d’un tweet. Ce n’est plus le ton de la voix, la douceur du regard ni les vibrations de la peau qui permettront de s’aimer, mais un portail numérique, standardisé et identique contenant six photos de plain-pied. Un programme nous conseille de sourire, d’être avec des amis ou de ne pas mettre trop d’animaux. À PROPOS DES AUTEURS Paul Melun grandit à Bordeaux son père est agriculteur biologique et sa mère orthoptiste. Durant ses études secondaires, il découvrira l’engagement politique en prenant la tête de la contestation de la réforme des retraites de 2010 dans son lycée. Admis à Sciences Po Bordeaux, il concrétise ses désirs d’engagement en prenant la présidence de l’UNEF, syndicat étudiant. Durant ces années, il se rapproche de la politique en conseillant plusieurs élus. Diplômé de Sciences Po, Paul rejoint l’ESSEC afin d’y compléter sa formation et d’engager une carrière dans le secteur privé. Désormais Consultant en stratégie à KPMG, il est en parallèle membre du bureau du club D12 à Paris. Jérémie Cornet grandit à Paris dans une éducation catholique. Il suivra une éducation secondaire à la campagne, en Charente (Angoulême) et sera interne au Lycée du Futuroscope. Après une classe préparatoire littéraire au Lycée Clémenceau de Nantes il rejoint Sciences Po Bordeaux pour se spécialiser en Affaires Publiques. Enfin, il termine ses études au programme Grande École de l’ESSEC avec une spécialisation en Big Data. Féru de technologie, il est employé chez IBM en Conseil en Stratégie Blockchain et Intelligence Artificielle il a aussi été membre et président de plusieurs associations et fondateur d’une entreprise sur le marché de l’art.
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