Cinquante jours pour mourir
Legimi
Alexis n'a qu'une idée en tête, revenir en Russie pour régler ses comptes ! Quand Alexis Arkhipov sort du coma dans lequel il est plongé depuis plusieurs mois, il n’a qu’une idée en tête : retourner en Russie pour régler ses comptes, et donner le fin mot de l’histoire familiale. Alors qu’il se prépare à en découdre, il ne sait pas que se trame, dans une petite ville française, un jeu inquiétant venu de Russie : le Blue Whale Challenge, un jeu où des jeunes doivent affronter 49 défis jusqu’au dernier, la mort. Sa collègue Rachel, entraînée dans le tourbillon de folie de ces jeunes en mal de vivre, tentera tant bien que mal de sauver les adolescents de ce jeu et de raisonner Alexis, en quête de réponses. Cinquante jours pour mourir est une tragédie pendant laquelle le lecteur assiste, impuissant, au douloureux spectacle d’hommes luttant contre leur destin. Un jeu inquiétant qui saura vous glacer le sang ! EXTRAIT Car Arkhipov avait disparu. Sa disparition semblait incompréhensible. Deux jours après la visite de Rachel dans sa chambre d’hôpital, il s’était évaporé. Elle avait eu beau faire marcher ses contacts, personne ne l’avait vu. Ni à Saint-Léonard, ni à Limoges, ni dans un improbable coin de la province française. Aucune trace de carte bancaire. Aucun retrait d’argent sur son compte. Envolé. Était-il revenu dans son appartement ? Tout semblait à sa place. On ne sentait pas la précipitation qui d’ordinaire accompagne les pas d’un fuyard : tee-shirt tombé à terre, porte de placard mal refermée. Les voisins avaient été formels, ils n’avaient détecté aucun signe de vie dans l’appartement depuis des mois. Ni lumière ni bruit. Seuls les yeux exorbités des tableaux de Sanfourche reflétaient le vivant dans ce logement délaissé par son propriétaire. Rachel n’aimait pas les œuvres de ce peintre. Elle les trouvait dérangeantes. Ces dizaines de regards entassés les uns sur les autres dans un puzzle désarticulé lui évoquaient les charniers nazis. C’était sûrement sa manière à lui de rendre hommage à son père, fusillé par les Allemands en 1943. Elle s’était rendue régulièrement chez Arkhipov pendant les semaines qui avaient suivi sa disparition. À l’affût d’un indice, d’une trace, d’une odeur. À PROPOS DE L'AUTEUR Laurence Jardy est née à Aubusson le 12 décembre 1966. Son attirance pour les livres a commencé très tôt. Les personnages de roman l’ont toujours aidée à étoffer une réalité qu’elle juge trop terne. Elle admire l’écrivain japonais Haruki Murakami. Comme lui, elle pense qu’il existe quelque part des territoires encore vierges si on parvient à poser un regard autre sur ce qui nous entoure. Elle enseigne le français à des collégiens depuis une vingtaine d’années et ne se lasse pas de ces heures de cours qu’elle considère comme de vivifiantes conversations. Vent d’Est sur la collégiale est son premier roman. Elle vit à Saint-Léonard-de-Noblat.
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