Chez les Goncourt
Legimi
Un polar historique au coeur du Paris du XIXe siècleParis. Vers le milieu du Second Empire. Un soir de novembre. Annabella Cruz, une jeune prostituée voisine d’Edmond et Jules Goncourt, est mystérieusement assassinée sur le palier des deux écrivains.Ce meurtre, dont on ne connaît pas l’auteur, va entraîner, avec l’intervention du commissaire Fenouil, une cascade d’étranges événements dans l’immeuble du 43, rue Saint-Georges, où résident les deux frères, ce soir où, précisément, ils reçoivent Théophile Gautier, Gustave Flaubert, et quelques commensaux — hommes et femmes — de moindre importance, mais qui constituent un échantillon de choix de la société artistique et littéraire de la seconde moitié du XIXe siècle, sans laquelle la modernité ne serait pas ce qu’elle est aujourd’hui…Les personnages réels et imaginaires de ce banquet épicurien sont les protagonistes d’une intrigue foisonnante et jubilatoire qui ne cesse de surprendre. Le jeune Léonce Jacquelain, qui vient de commettre un premier roman, La Passagère de La Méduse, « gueulé » par Flaubert à la fin du dîner, un temps soupçonné du meurtre d’Annabella Cruz, est en rivalité avec le grand romancier auprès de l’actrice rabelaisienne Suzanne Lagier, tandis qu’Edmond et Jules, qui inventent pour le débutant le Prix Goncourt, que l’aîné des deux frères ne fondera qu’à la fin du siècle, découvrent la scandaleuse double vie de leur servante dévouée, Rose Malingre… Et ce n’est pas fini… Ah ! il s’en passait de belles, on peut l’avouer maintenant, chez les Goncourt.Enquêtes policières, crimes, meurtiers ... quels sombres mystères pèsent sur les deux célèbres écrivains ? A vous de le découvrir !A PROPOS DE L'AUTEUR Maxime Benoît-Jeannin, biographe de Georgette Leblanc (1998) et d’Eugène Ysaye (2001), romancier de Mademoiselle Bovary (1991) et d’Au bord du monde, un film d’avant-guerre au cinéma Eden (2009).EXTRAIT À l’heure qui précédait le dîner et par n’importe quel temps, le jeune homme aimait se promener sur le boulevard Montmartre. Au crépuscule de cette fin de journée de novembre assez clémente pour la saison, il n’y connaissait encore personne et observait avec envie les rencontres entre amis et connaissances, ceux qui se contentaient d’un serrement de mains ou qui s’arrêtaient pour discuter un moment avant, parfois, de se diriger vers le café le plus proche, en se tapant sur l’épaule. C’était la vie de Paris telle qu’il l’avait rêvée à Gand, les foules sortant des passages, les discussions autour des affaires et des titres de journaux. Et les femmes, les Parisiennes, elles ne le décevaient pas. Toutes, dames du monde, ouvrières, actrices, lorettes, putains, il avait l’impression qu’elles lui donneraient sa chance pour autant qu’il sût leur plaire. Ses cheveux blonds, ses yeux bleus, son allure de dandy copiée sur Lucien de Rubempré dénotaient le provincial qu’une femme de trente ans accepterait sûrement de mettre à la page.
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