Capitalisme fossile

Capitalisme fossile

Legimi

Comment la COP 24 a-t-elle pu se passer comme si le dernier rapport spécial du GIEC sur l'urgence climatique n'avait jamais existé ? Cet essai s'interroge sur le rôle véritable des COP. Vingt-quatre ans de COP*. Depuis un quart de siècle, les négociations sur climat font quasiment du surplace tandis que les émissions de GES poursuivent leur ascension. Fin 2018, la COP 24 s’est passée comme si le dernier rapport spécial du GIEC sur l’urgence climatique n’avait pas existé. Les États sont parfaitement instruits des dégradations rapides des écosystèmes mais s’en préoccupent-ils vraiment? Le moment est venu de nous intéresser aux causes politiques ainsi que sur le rôle des COP et des Sommets de la Terre. La structure du capitalisme et sa mondialisation à l’ère des énergies fossiles fournissent-ils des éléments de réponse ? Pour mieux orienter les actions encore possibles, cet essai, avec son éclairage historique du capitalisme fossile, explique à la fois la logique du désastre annoncé, la farce des COP et et les investissements des milieux d’affaires dans la géo-ingénierie du climat. Avec un éclairage historique du capitalisme, cet essai vous explique les causes politiques qui se cachent derrière le désastre annoncé, les COP et les investissements économiques dans la géo-ingénerie du climat. EXTRAIT Il faut signaler aussi en novembre 2017 la survenue d’un événement impliquant quelque 15 000 savants. Pour faire écho à la 23e version de la COP, ils signaient un « Warning to Humanity », un appel rappelant l’état de délabrement avancé de la planète. Mais, rien de bien nouveau par rapport aux données du bon vieux rapport Meadows datant de 1972. Si, dans ce « warning » les symptômes de la maladie sont mieux identifiés et quantifiés, manque encore le diagnostic étiologique et l’identification précise de l’agent causal du désastre environnemental. Aucun effort de synthèse ; les savants brandissent à nouveau les courbes archiconnues de la « Great Acceleration » de l’Anthropocène. Ainsi, par ce manque d’audace, ce signal d’alerte qui se voulait fort et solennel se réduit à un non-événement. On est encore plus déçu en prenant connaissance du contenu précis du « Warning to Humanity ». Alors que la famine dans le monde repart à la hausse, les rédacteurs convoquent des données de la très philanthropique Banque mondiale qui affirme que sur ce front la situation s’améliore… bizarre ! Anachronique, consensuel et surtout trop timoré, l’appel paraît suspect ; comme celui d’Heidelberg, il doit y avoir anguille sous roche ou commanditaire caché. Toujours est-il que, du haut de leur savoir, ces 15 000 savants attestent ce que les ONG savent et décrivent depuis longtemps : l’état avancé de délabrement des écosystèmes, la raréfaction rapide des ressources en eaux douces, la sur-prédation sur le poisson, les pollutions en tout genre et l’élévation constante des gaz à effet de serre (GES). Qui en est le responsable et comment mettre un terme à ces déprédations ? Voici les vraies questions du temps présent ! Ces 15 000 savants signataires du Warning ne nous le disent pas. Il va falloir le trouver nous-mêmes. À PROPOS DE L'AUTEUR Jean-Marc Sérékian est médecin à Tours. Il a commencé à s’intéresser aux questions d’énergie alors qu’il été administrateur à la LPO Touraine. Aujourd’hui il est rédacteur pour le site Carfree (la vie sans voiture) sur les questions d’énergie et de biodiversité. Il est l’auteur de : La Course aux Energies, Ed Libertaire, 2009 ; Pourquoi Fukushima après Hiroshima ? Ed. Le Sang de la Terre, 2012 ; Gaz de schiste de Choix du pire, Ed. Sang de la Terre, 2015

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