Ainsi vont les gens

Ainsi vont les gens

Legimi

Mais qui ? Ceux que nous voyons passer, que nous croisons, tous ces « misérables petits tas de secrets « qui nous ressemblent tellement. Ce sont eux, mais c’est surtout nous. D’où viennent-ils ? Qu’est-ce qui a façonné leur personnalité ? A quoi pensent-ils ? Qu’espèrent-ils ? Un jour, ils ont fait un choix qui leur paraissait ordinaire, anodin, sans savoir que ce court moment décidait de leur avenir, et c’est ainsi que, sans s’en rendre compte, on peut devenir soit préfet soit clochard ( Les trois vies de Jean Martin).Parfois, ce n’est pas un choix délibéré qui a décidé de leur avenir, mais un élément extérieur sur lequel ils n’avaient aucune prise. Exemple : s’il n’avait pas plu le 19 octobre 1905, Fernande ne serait pas morte sous les balles de son compagnon à la suite d’une dispute dérisoire ( L’artiste et son modèle). Et si un caillou ne s’était pas introduit dans sa chaussure, le jeune Michel serait mort dans le carnage provoqué par une voiture folle ( Un caillou dans la chaussure). On tirera la conclusion qu’il faut se méfier des idées préconçues et du portrait que nous risquons de tracer de ceux que nous rencontrons sans connaître leur vie au-delà des apparences. Des villageois auront ainsi l’occasion de regretter longtemps l’idée qu’ils s’étaient forgée, dans l’ignorance, de la fille du vent. La vie de ces individus, nos semblables, nos frères, résulte souvent d’une série d’événements que, faute mieux, nous appellerons des accidents, dans la mesure où ils sont imprévus, involontaires, n’offrent aucune visibilité sur leurs conséquences et réduisent à néant notre libre arbitre. Il arrive même que plusieurs accidents s’enchaînent pour aboutir à une destinée totalement imprévisible (Voir L’accident). A partir du moment où on a conscience de ce phénomène, le regard que nous portons sur nos semblables ne peut plus être serein ; nous savons bien alors que trop d’éléments nous manquent pour juger objectivement et nous ne pouvons adopter avec humilité qu’une seule ligne de conduite : le doute. À PROPOS DE L'AUTEUR Charles Bottarelli est né en novembre 1941 à Toulon, de parents ouvriers horticoles. Il a vécu toute son enfance et son adolescence dans sa ville natale. Il en conserve un goût marqué pour l’histoire de sa région. Le choix d’une carrière dans la fonction publique l’amènera successivement à Lyon, Paris et Marseille, avec retour à Toulon en 1970. Entre 1995  et 2006 il s’investit dans le mensuel satirique « Cuverville » qui combat l’extrême-droite installée à la mairie. Le temps de la retraite professionnelle venu, il décide de se consacrer à l’écriture. Un premier livre, à caractère documentaire, est publié en 2004 : Toulon 40, chronique d’une ville sous l’Occupation . Puis, en 2006, c’est un roman, Alice l’Italienne (prochainement disponible chez Phénix d'Azur), qui est la biographie imaginaire d’une jeune fille sous Mussolini. Il reçoit ensuite une commande des Editions de Borée pour une série de six ouvrages portant sur les Grandes Affaires Criminelles dans le Var et dans les Bouches-du-Rhône. Il revient au roman avec un ouvrage qu’il définit comme « satirico-policier », Corde raide et sac de noeuds publié chez Transbordeurs. Vont suivre divers titres lui permettant de puiser son inspiration dans l’histoire du Sud-Est avec La colère des rusquiers (Editions du Mot passant , 2011) ou Les moutons de Jean-Baptiste (Ed. Lucien Souny, 2013) qui lui vaut d’obtenir le prix 2014 de l’Académie Littéraire de Provence. D’une façon générale, il veille à situer précisément ses personnages dans le lieu et dans le temps, n’hésitant pas à mêler la fiction pure à des situations réelles. En 2014, il a obtenu le prix de l’Académie de Provence pour Les Moutons de Jean-Baptiste. L’auteur vit aujourd’hui à côté de Toulon.

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