Une vie en Luberon

Une vie en Luberon

Legimi

Mémoires d'un paysan au contact des évolutions techniques agricolesGuy Jussian est fier d’être un paysan. Né en 1934 dans un village au pied du Luberon, il a travaillé la terre toute sa vie, sur les traces de ses ancêtres. Témoin vivant du grand basculement du monde agricole, quand la machine s’est substituée aux chevaux et aux faucilles, il raconte ici son pays et livre les chroniques d’une agriculture paysanne qui donne autant qu’elle prend à la terre, de façon harmonieuse. Il confie les secrets de son métier, fait revivre les travaux d’antan et invite le lecteur à la coupe des lavandes, à la récolte des fourrages, à la cueillette des cerises, à la chasse aux truffes ou au gibier, et à la transhumance du troupeau de moutons. De l’école au conseil municipal, Guy relate son parcours au cœur d’une région magnifique et d’une nature aux richesses méconnues, peu à peu transfigurée par le tourisme. Car ce livre, c’est aussi le combat d’un homme, d’un paysan, d’un maire aux idées fortes : pour la survie de la région et de ses habitants, contre le dépeuplement, contre les ravages d’une société de plus en plus urbanisée, mécanisée et inégalitaire, où l’on fait d’abord les comptes avant de transmettre son histoire.Guy Jussian livre ici un témoignage richement documenté, sur les traces de sa campagne luberonneEXTRAIT Je suis né en 1934 à Auribeau, comme mes ancêtres depuis plus de dix générations, dans ce village qui s’accroche au Luberon comme s’accrochent les paysans à ces terres maigres de nos régions.C’est en 1835 que mon arrière-grand-mère, Élisabeth Testanière, lors de son mariage avec Frédéric Jussian, quitta le village pour s’installer à Villars, où ils fondèrent une famille. Quatre enfants naquirent : une fille et trois garçons, dont mon grand-père Louis Jussian, que je n’ai pas connu.En 1904, Louis Jussian et son épouse Marie-Louise Guigou revinrent sur les terres de leurs parents à Auribeau. Un retour aux sources avec quatre enfants aussi : deux filles et deux garçons, dont mon père, Aimé Jussian, qui n’avait alors que trois ans. Il fut scolarisé au village dans l’ancienne mairie, située audessus du four à pain. L’école sera installée plus tard dans le presbytère où habitait à l’époque le vieux curé. Aimé se maria en 1926 avec Marie-Louise Clément, qui vivait dans la commune de Caseneuve. Mes deux frères aînés virent le jour en 1928 et 1929 et ma jeune soeur en 1943. Nous habitions alors la ferme isolée des Plaines, dont le confort était limité.

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