Serial sniffer
Legimi
Tony Locker et son club d'amis ont une obsession très particulière, le reniflage des dessous féminins, et ils font le buzz sur le Net ! Je m’appelle Tony Locker. C’est mon « nom de scène », bien sûr. Je suis branché cul. Ça tombe bien, vous aussi ! Il paraît que je suis sex addict. Nous ne sommes donc pas si différents, vous et moi. En fait, je suis juste un renifleur de petites culottes. C’est dégoûtant, pensez-vous ? Je trouve cette passion plutôt excitante et je ne suis pas le seul. Avec mes amis obsédés, nous avons fait le buzz sur le Net, ce qui a bien sûr outré les bien-pensants si propres sur eux qui nous ont dans le nez, offusqués par nos trips de petits dessous féminins. En cette période estampillée #MeToo et #BalanceTonPorc qui voit triompher le règne de l’autocensure dictée par la peur d’être lynché sur la place publique des réseaux sociaux, Serial sniffer n’est assurément pas un livre en odeur de sainteté. Découvrez un roman érotique et culotté qui n'a pas peur d'outrer les bien-pensants et de soulever des questions dérangeantes, à l'heure du triomphe de l'autocensure, des #MeToo et des #BalanceTonPorc ! EXTRAIT Ces derniers mois, j’ai mené une vie dissolue et débridée, qui n’a cependant pas eu l’heur d’amuser les esprits bien-pensants, au cœur de ce monde hypocrite dans lequel tout un chacun se fout à poil sur Facebook, Snapchat et Instagram tout en revendiquant une morale digne de moines bouddhistes, drapé dans les confortables idées prémâchées du prêt-à-penser. Si je prends la parole ici, ce n’est pas tant pour régler des comptes avec les ternes individus aux vies fades qui se sont empressés de me juger sur la place publique que pour témoigner en tant que membre d’honneur d’un groupement souvent considéré comme subversif : avec mes camarades de jeu, nous avons vécu une aventure extraordinaire, qui nous a conduits sur des chemins de traverse épiques, parfois étonnants, souvent excitants, plus d’une fois graveleux, voire glauques, en certaines circonstances, peut-être. Mais jamais ennuyeux. Je sens bien que vous voudriez savoir de quoi il retourne. Je peux bien le confesser, je suis un amateur de petites culottes. Et de grosses aussi, ne soyons pas ségrégatif. Non que je les porte. Je les respire, hume, sniffe à l’envi, les slips que ces dames ont portés et marqués de leur odeur intime. Je m’enivre de leurs effluves jusqu’à l’extase. Voilà qui est dit. Vous vous demandez sans doute si j’ai honte de cette pratique que d’aucuns jugeront déviante. Pas le moins du monde. Elle ne m’a apporté que joie et plaisir, notamment au sein de ce club que nous avons fondé avec d’autres amoureux des petits dessous parfumés. Si j’aime renifler n’importe quel type de culotte, je dois reconnaître que, visuellement, ma préférence va sans hésiter au string : imaginer cette ficelle enfoncée profondément dans la raie des fesses d’une femme, laissant son derrière nu sous son pantalon, sa jupe ou sa robe, me procure une excitation sans égale. Il m’est même arrivé de décommander un rendez-vous avec une jolie fille après que j’eus constaté qu’elle portait une culotte conventionnelle. CE QU'EN PENSE LA CRITIQUE Une histoire à l’intrigue extravagante et enlevée, qui se déroule en partie dans la région, notamment lors d’un samedi soir endiablé à la Foire du Valais. - MAG, La Gazette (Martigny) À PROPOS DE L'AUTEUR Joël Jenzer, né en 1968, est journaliste culturel au quotidien Le Nouvelliste en Valais. Serial sniffer, son deuxième roman, ne passera pas inaperçu…
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