Rêve d'enfrance
Legimi
Accompagnez un jeune maire dans ses idées ambitieuses pour soigner une France meurtrie par les attentats. Après les attentats qui ont touché et meurtri la France, face aux réflexes sectaires et communautaristes qui guettent, avec la progression des extrêmes aux élections, Léon Macé, maire d’Hénin-Beaumont se prend à rêver d’un autre monde. Une France apaisée, ouverte, qui débat des sujets sociétaux dans la sérénité : identité, migrants, revenu universel… Quelle France souhaitons-nous, et quel est l’homme providentiel capable de porter le projet d’une vraie démocratie citoyenne participative ? Suite à l’attentat terroriste qui a coûté la vie à Emmanuel Macron à la fin de son deuxième mandat, la France est au bord de la guerre civile, et tous les espoirs semblent reposer sur les épaules de cet homme, Léon, nouveau venu en politique. D’où vient ce millionnaire atypique, de petite taille, comment en est-il arrivé à briguer la fonction suprême ? On le retrouve au dernier chapitre dans son interview face à David Pujadas, parlant de ses idées, ses sources d’inspiration et sa vision d’une société meilleure. La France est-elle prête à élire ce visionnaire ? Léon Macé arrivera-t-il à porter jusqu'à la présidence ses idées visionnaires ? Plongez-vous dans ce roman d'anticipation engagé et osez rêver d'un monde meilleur ! EXTRAIT Le propriétaire de Rashad’s café, un Afghan, pleurait à chaudes larmes à côté de nous : — Ils ont brûlé tout : ma tente avec mes affaires dedans, mes habits et même mon argent ! Toutes mes économies sont parties en fumée. Maintenant, ils détruisent mon café, avec tout mon stock dedans, il y en a pour plus de 2 000 euros ! Les grues, les bulldozers et les mâchoires d’acier des machines jaunes, tels des crabes géants aux pinces voraces, déchiquetaient tout sur leur passage. J’avais déjà vu ce genre de barbarie. Mais c’était dans Terminator, à l’âge où les machines avaient pris le dessus sur les humains et voulaient les exterminer : de la science-fiction, pas le XXIe siècle. Sur une autre planète, pas ici sur terre, pas en France, « cette glorieuse patrie qui est désormais le capitaine du vaisseau humanité » chère à Michelet ! Ces monstres d’acier qui avançaient sur le camp en semant la terreur n’étaient pas des robots. Ils étaient conduits par des hommes, avec un cœur qui battait dans leur poitrine, insensible à celui de leurs victimes, qui, brisé, voyait leurs affaires broyées sous les chenilles des chars dans la grisaille d’un printemps qui rappelait celui de Prague lorsqu’on asphyxiait la liberté. Ces gens qui avaient fui des guerres que NOUS avions déclenchées, en Iraq, Afghanistan, Libye ou Mali, venus de ces ex-colonies jadis indépendantes en cultures vivrières où NOUS avions planté des récoltes commerciales, café, cacao, coton et caoutchouc pour faire prospérer NOTRE révolution industrielle, oui, tous ces gens venus chercher liberté, égalité, fraternité, se retrouvaient ligotés, écrasés, fracassés, dans cette valse hypocrite des pronoms du NOUS contre EUX, ce double jeu qui tue, ronge les ailes, fait de chacun une île, un ex-il derrière des barbelés de principes et de raison d’État au déni de la réalité. Ils avaient parcouru plus de 10 000 kilomètres pour voir tout s’écrouler, à 12 km des côtes anglaises, que l’on pouvait apercevoir en levant les yeux. Recalés à Calais. On les forçait à tourner le dos à leur Eldorado, ces rescapés des radeaux. Et nous restions là, impuissants, médusés. Ils avaient fui des déserts arides pour trébucher sur la sécheresse de nos cœurs. À PROPOS DE L'AUTEUR Né à Quimper en 1965, Éric Quintric-Divérrès a vécu de longues années en Afrique du Nord et au Moyen-Orient. Diplômé de sciences politiques, il enseigne l’économie et l’anglais avant de devenir journaliste. Passionné de photographie, de peinture, poésie et philosophie, il vit depuis quatre ans entre la Bretagne et les Landes.
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