Noyé de Trousse-Chemise
Legimi
Sur l'île de Ré, en plein mois d'août, une femme découvre, pendant sa course matinale sur la plage, un cadavre dont le visage ne lui est pas inconnu... Anaïs est une adepte des vacances d’été sur l’île de Ré. En ce mois d’août caniculaire, elle a l’habitude de courir très tôt sur la plage de Trousse-Chemise, complètement déserte à cette heure matinale. Ce jour-là, elle décide de poursuivre sa course jusqu’à l’extrémité du banc du Bûcheron, une longue langue de sable, entièrement découverte à marée basse et totalement immergée à marée haute. Parvenue à mi-parcours, elle fait une découverte macabre, celle du cadavre d’un homme entièrement nu qui ne lui est pas inconnu. S’est-il noyé accidentellement ? S’est-il suicidé ? A-t-il été assassiné ? Ce sont les questions auxquelles vont tenter de répondre, au cours d’une enquête riche en rebondissements, les gendarmes de Saint-Martin-de-Ré et une policière un peu déjantée du SRPJ de La Rochelle. Dans ce polar régional ensoleillé, les gendarmes de Saint-Martin-de-Ré et une policière un peu déjantée se lancent dans une investigation qui ne sera pas dénuée de surprises ! EXTRAIT Accélérant le pas, elle distingua nettement un homme, couché sur le dos. Il était entièrement nu et semblait assoupi. Parvenue à une dizaine de mètres de lui, la première réaction de la jeune femme fut inattendue. Elle regretta de ne pas avoir d’appareil photo sur elle. Les hommes nus, c’était un peu son fonds de commerce et celui-ci était un beau spécimen : grand, baraqué, hâlé, la quarantaine. Elle esquissa un timide bonjour. Sans réaction de l’intéressé, elle réitéra son bonjour, un ton plus haut. Toujours pas de réaction. Elle s’approcha, se pencha sur le visage du dormeur. Elle l’identifia sur le champ. C’était Olivier Dautrillac, un écrivain qui avait obtenu le prix Renaudot dix-huit mois auparavant. Il possédait une maison à Ars. Elle l’avait rencontré chez des amis communs, cinq ou six ans auparavant. Il l’avait draguée avec insistance. Elle n’était pas restée insensible à ses avances et ils s’étaient promis de se revoir. C’est elle qui devait l’appeler. Empêtrée à l’époque dans une histoire sentimentale compliquée, elle ne l’avait pas fait. Plus récemment… mais cela elle l’avait occulté. En examinant l’homme de plus près, Anaïs fut intriguée par la couleur de sa peau. Elle n’était pas naturelle. Autre chose attira son attention, une ceinture d’algues qui couvrait d’un voile pudique le bas de son ventre. Elle l’écarta délicatement. L’homme ne bougea pas d’un pouce. Le toucher n’aurait pas été convenable, mais devant son immobilisme, elle finit par s’y résoudre. Le corps était froid et même un peu raide. Le doute n’était plus permis. Olivier Dautrillac était mort. Anaïs saisit immédiatement son téléphone portable et composa le 17. Il était sept heures trente-et-une. — Dépêchez-vous, dit-elle aux gendarmes, la mer monte et le corps risque d’être bientôt recouvert ! À PROPOS DE L'AUTEUR Né en 1946 à Paris, Didier Jung, après avoir obtenu le diplôme de l'Institut d'Études Politiques de Paris, débute sa carrière professionnelle en 1970 à la Société Nationale de l'Électricité et du Gaz à Alger. Deux ans plus tard, il entre chez EDF: il fera toute sa carrière au siège de l'entreprise, dans des fonctions très diverses, particulièrement dans le domaine international. Depuis sa retraite en 2006, il partage son temps entre la région parisienne et l'île de Ré. De 2006 à 2013, il a présidé une entreprise adaptée de Nanterre, chargée de réinsérer des malades psychiques dans le monde du travail. Il en est aujourd'hui le secrétaire.
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