Little Bighorn
Legimi
Perdus dans le Haut-Limousin écrasé par la chaleur de l'été, des destins ne vont pas tarder à se croiser... D’abord, il y a Lucille, dix-sept ans, qui a bien du mal à revenir dans cette petite ville qui l’a vue naître et qu’elle appelle le « trou du cul du monde ». Mais elle n’a pas le choix. Elle doit composer. Avec tous ces adultes et leur mesquinerie, leurs mensonges, leur lâcheté. Qui ne comprennent rien à rien. Ensuite, il y a Martinez, adjudant-chef de gendarmerie. Qui lui non plus, ne parvient pas à s’intégrer dans ce paysage du Haut-Limousin. Il traîne d’autres images. D’autres histoires. Dans sa tête. Et puis, il y a les autres, Camarade, l’immigré parisien au verbe haut, à la langue bien pendue, et surtout, il y a Cheyenne. Le premier à regarder Lucille. Autrement. Dans la chaleur de l’été, parfois, les esprits vacillent. Le 25 juin 1876 a eu lieu la bataille de Little Bighorn, territoire du Montana, États Unis. Ce fût un massacre. Un roman noir haletant en terre limousine. EXTRAIT Le silence. De la nuit. Un souvenir peu à peu dissipé dans l’oubli. Dilué dans l’autre ville. Dans cette autre vie dont elle ne parvient pas à se défaire. Le silence. Haché de cris d’oiseaux en chasse. D’animaux en rut. La vie. D’insectes aiguisant leurs ailes, leurs mandibules. L’amour. Une profondeur impalpable. La résonance d’un monde hors du temps. La vie. La mort. Qui s’éveille. Un monde ouvert de prédateurs et de victimes dont la seule règle est de survivre. Jusqu’à l’aube. Jusqu’à ce que le jour vienne glacer le dernier cri de la dernière victime. À PROPOS DE L'AUTEUR Joël Nivard est né à Limoges où il a passé toute une carrière de commercial, il vit toujours dans cette ville qu’il a longuement évoqué dans les pièces de théâtre qu’il a écrite et qui ont été jouées à Limoges comme Limoges avril 1905 ou Les chroniques du trolley. Il a publié 2 romans : Loser en 1983 aux Éditions Denoël et On dira que c’est l’été, deux ou trois jours avant la nuit aux Éditions Albin Michel en 1986. Son théâtre On pourra pas dire qu’il a pas fait beau aujourd’hui, Rien n’arrive pour rien, Limoges, avril 1905, T’avais qu’à prendre le trolley et Faut-il abattre les tringleurs de rideau ? est publié aux Éditions Le Bruit des Autres. Il aime la nuit, le vin, le roman noir et le rock’n’roll qu’il consomme sans modération.
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