Les Tambours de Bronze de l'Asie du Sud-Est
Legimi
Emerveillez-vous de l'indiscutable beauté des gravures ornant les tambours de l'âge de bronze... L’âge du bronze engendra des innovations révolutionnaires. Parmi elles, les tambours de bronze, plus solides et plus sonores que leurs prédécesseurs en bois et en peaux, furent gravés de décorations assurant à leurs possesseurs un prestige jusque dans leurs tombes, voire au-delà. Ces gravures, sur le sommet (dit tympan) ou sur la base cylindrique des tambours, restent sujettes à interprétations mais leur beauté est indiscutable. L’odyssée des tambours de bronze a duré deux mille cinq cents ans, jusqu’à nos jours, et leurs rites ont concerné des territoires immenses, de la Chine et du Vietnam actuels aux îles de l’Indonésie, incluant toute l’Indochine. Jacques de Guerny la relate de manière inédite, en des termes clairs pour tous et photos à l’appui, après avoir visité chacun des pays concernés et rencontré les meilleurs spécialistes, au fil d’un périple de plusieurs années. Sans nul doute, au-delà de l’enthousiasme communicatif de l’auteur, les tambours de bronze de l’Asie du Sud-Est font partie des trésors de l’humanité, comme l’attestent les plus grands musées du monde et le nombre croissant de collectionneurs avertis. Découvrez une présentation inédite, claire et richement documentée d'un des trésors de l'humanité ! EXTRAIT Ainsi cataloguée, cette pièce impressionnante malgré un gros choc, a la forme d’un « champignon » de type Heger I, datant probablement de la fin du dernier millénaire av. J.-C., de couleur brun/gris, avec quatre poignées doubles (D. 96/H. 57 cm). L’ornementation du tympan, sans grenouilles ou rebord, couvre toute sa surface avec une grande étoile centrale à dix pointes entourées de six rangées concentriques à motifs géométriques ou figuratifs érodés. Le cylindre est plus lisible avec, de haut en bas et séparés par des cercles, trois rangs ornés d’une procession de longs bateaux, d’une succession d’animaux incluant des éléphants et des cervidés, et enfin d’humains emplumés danseurs ou guerriers. Suite à leur description détaillée, Henri Parmentier (EFEO, 1920) émit l’hypothèse que les bateaux pouvaient signifier le passage vers un autre monde après que les animaux eurent aidé les humains dans celui-ci, animisme oblige… Quoi qu’il en soit, ce tambour est un pur produit de Dong Son, ce que confirme un bordereau établi au début du xxe siècle quand il fut envoyé d’Hanoï par des archéologues français, probablement pour contribuer à la création du Musée national de Phnom-Penh. À PROPOS DE L'AUTEUR Jacques de Guerny, économiste de formation, ancien dirigeant exécutif d’un grand groupe français et professeur associé à HEC (Paris), est l’auteur de plusieurs ouvrages d’économie ; il a récemment enseigné dans diverses universités d’Asie. Il a, par ailleurs, publié en 2012 L’Odyssée des Buddhapada, ouvrage consacré aux empreintes du pied du Bouddha, fascinantes œuvres d’art présentes de l’Inde au Japon (également paru en anglais : Buddhapada, following the Buddha’s footprints, Orchid Press, Bangkok). Jacques de Guerny est membre de la Société Asiatique (Institut de France, Paris).
67.66 PLN