Les Sirènes du Kampuchéa
Legimi
Humanitaires, communistes, capitalistes... Livrez-vous au chant des sirènes du Kampuchéa. Heng, le guide qui cachait mal son double jeu ; Sven, l’humanitaire qui n’aimait pas les enfants ; Saem et Soun, les deux facettes du fonctionnaire communiste ; Monsieur le Doyen et sa mystérieuse princesse ; le Médecin Général des Armées cherchant une sirène dans les eaux du Mékong… Au Kampuchéa, on le découvre bien vite, la traditionnelle Sirène Dorée du palais royal cohabite avec les sirènes communistes des lendemains qui chantent, avec leurs cousines capitalistes qui attirent la population vers la société de consommation, et bien sûr avec la sirène hurlante qui sonne les alertes. Ces personnages réels et fantasmés peuplèrent l'univers quotidien du narrateur qui fut l'un des cinq humanitaires français autorisés à résider au Kampuchéa entre 1985 et 1987. Ses récits se déroulent dans une société marquée par la guérilla des Khmers rouges, par les absurdités d’un régime communiste bancal et par le poids de l’occupation viêtnamienne. Dans ce contexte violent et mouvant, les Cambodgiens comme les rares expatriés développent une surprenante capacité de résilience. Au fil des drames et des scandales, derrière l’ironie et le grotesque, se dégage un propos profondément humain sur une page méconnue de l’histoire contemporaine. Immergez-vous dans le récit poignant d'un humanitaire français présent au Cambodge de 1985 à 1987, pendant l'occupation d'un régime communiste viêtnamien aussi redoutable qu'absurde. EXTRAIT Après plus d’un mois, Soka n’était toujours pas de retour. Ayant appris à décoder certaines rumeurs, je compris alors qu’il était parti plus loin, à la frontière, pour ce que l’on appelait le « Défrichage ». La défense nationale comme alibi, les Autorités Révolutionnaires avaient lancé la construction d’un mur qui alliait la mégalomanie des rois d’Angkor, l’inefficacité de la ligne Maginot et l’inhumanité des méthodes staliniennes. Cette nouvelle muraille de Chine devait à la fois arrêter la guérilla et empêcher la fuite des réfugiés. Pour ce faire, il fallait creuser une tranchée dans la jungle et y poser des mines. CE QU'EN PENSE LA CRITIQUE Tranches de vie d’un pays traumatisé encore en proie à la violence, au secret et au mensonge, ces chroniques sont très instructives et, dans l’ensemble, touchantes. On y ressent l’attachement sincère de l’auteur à ce pays et surtout à ses habitants. - Blog Voyage au fil des pages Récit précieux d’événements presque oubliés en France, Les Sirènes du Kampuchéa est un ouvrage que nous devrions lire si nous ne voulons pas qu’inlassablement l’Histoire se répète et que le serpent se morde la queue. - L'essor des idées Philippe Vinard évoque l'horreur d'une plume alerte : il a appris à relativiser – comme ses hôtes cambodgiens. Mais il n'est ni blasé ni indifférent. Des personnages attachants traversent son récit, sur leurs pieds nus, en danseuse sur leur bicyclette trop grande, ou dans leur accoutrement officiel. - Subtropiko, Babelio À PROPOS DE L'AUTEUR Philippe Vinard est né en 1956 dans une famille d’origine cévenole. Economiste de formation, diplômé de Sciences-Po et de Harvard, il a travaillé pendant plus de trente ans en Afrique et en Asie, d’abord dans le milieu humanitaire, puis comme assistant technique auprès de ministères étrangers et enfin comme consultant de sa propre société d’expertise en santé publique. Il a fait de nombreux séjours au Cambodge, au Laos et au Viêtnam de 1985 à 2013 dans le cadre du financement de la santé pour les plus pauvres, de l’organisation des soins de santé primaire pour les minorités ethniques et de la prise en charge du sida. Il enseigne à Montpellier en économie de la Santé et se consacre de plus en plus à la marche et au théâtre.
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