Les sept canailles de la Bleue Maison
Legimi
Littérature et gastronomie s'allient pour votre plus grand plaisir ! Légende ou réalité ? Nul ne sait. Juliette Nothomb, dont l'écriture ne manque ni de charme, ni de précision, ni d'humour, allant parfois jusqu'à l'ironie, nous conte une histoire très étrange arrivée à Richard, le patron de « La Bleue Maison », un jour de juin 2013. Ce jour-là, en commençant sa journée, très tôt comme d'habitude, il reçoit la visite successive de 7 personnages, graillonnant davantage et aussi hauts en couleur et en odeur l'un que l'autre, et demandant chacun un plat. Richard, amusé et bon prince, se prend au jeu et profite de cette situation étrange pour révéler et faire déguster sept des meilleures recettes de son établissement. Mais que s'est-il réellement passé ? Qui sont ces sept « canailles » ? Un revenant peut-il parler et manger ? Richard s'est-il offert un voyage « hors temps » ? La légende du village se serait-elle matérialisée ? Notre auteur, avec beaucoup de finesse, ouvre beaucoup de questions et fait découvrir au lecteur...Mais STOP : passage obligé par « La Bleue Maison » ! Ajoutons également que les recettes dont il est question se trouvent en fin de lecture. À vous, les gourmets ! À PROPOS DE L'AUTEURAutodidacte, Juliette Nothomb se passionne pour la cuisine depuis l’adolescence et met la main à la pâte dès qu’elle en a l’occasion. Son enfance passée à l’étranger (Afrique, Asie, Amérique) et ses nombreux voyages lui ont permis de découvrir très tôt les cuisines du monde et les apprécier à leur juste et appétissante valeur. Aujourd’hui, elle partage sa vie entre la belle ville gastronomique de Lyon et la non moins gourmande Belgique. Elle est l’auteur de trois livres de cuisine ainsi que de deux romans jeunesse.EXTRAITPont d’Oye, 20 juin 1840. 5h45 du matin.Au pied du château s’étendent, sur plusieurs kilomètres le long des deux étangs en enfilade et qui prolongent le domaine, une immense fabrique métallurgique, les fameuses Forges du Pont d’Oye. Les équipes d’ouvriers se relaient afin que l’usine tourne en permanence, l’arrêt des machines et leur redémarrage coûtant beaucoup trop cher.Quelques finauds artisans de la région ont compris que cette fourmilière gigantesque représente une formidable opportunité de faire des affaires d’or : pendant leur pause, les ouvriers ont faim et soif. Si certains, parmi les mieux payés, peuvent s’offrir une chope de bière et une friture de goujons au cabaret au bout du petit étang, les autres se ravitaillent à moindres frais aux échoppes des commerçants de produits de bouche qui, comme pour un marché, installent pour quelques heures leurs denrées sur des clayettes jusqu’à ce que, vente effectuée et bourse pleine, ils replient bagage et cèdent la place à un autre commerçant qui prendra le relais.
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