Le Placard

Le Placard

Legimi

Un trentenaire, après des années de formation et de tentatives, trouve enfin un emploi auprès d'un laboratoire public. L'unique tâche qui lui est confiée étant de vérifier le matériel livré chaque matin… Ses journées se passent ainsi, entre l'ennui et la contemplation du vide. Il s’aperçoit vite qu’il n’est pas le seul à ne rien faire : ses collègues, ses supérieurs, passent leur temps à bricoler des maquettes de navires dissimulées sous le bureau, à feuilleter des encyclopédies... Pour tromper l’ennui, il déambule dans le bâtiment et découvre le placard n°13. Là, il trouve des dossiers stupéfiants sur des « symptomatiques » : un homme au doigt duquel pousse un ginkgo, un autre qui veut devenir chat, des sauteurs du temps, des narcoleptiques insensés, des mosaïqueurs de mémoires, des extraterrestres exilés sur Terre, etc. : un catalogue de l'inimaginable réalisé. Surpris par Dr Kwon, maître du placard, il se voit contraint de devenir son assistant pour suivre ces dossiers et répondre aux appels des symptomatiques. Le Placard est l’histoire d’un homme qui décrit la vie des «symptomatiques », des personnes qui manifestent d'étranges symptômes, signes avant-courreurs d’une nouvelle ère de l’humanité. Ces symptomatiques forment une cohorte étrange où se mêlent un « hibernaute » qui a dormi 172 jours, un Pinocchio dont le doigt de bois - une prothèse - reprend chair et sang, un néo-hermaprodite capable de se reproduire seul et quelques buveurs de pétroles et mangeurs d'acier. Mais le placard n°13, qui accueille ces cas délirants, est surtout la boîte de Pandore du monde à venir… Critique amère de notre société dite post-moderne, sur un ton caustique, ce roman s'inscrit dans la lignée des Temps Modernes de Chaplin. Les symptomatiques sont les pantins perdus qui font face à la réalité de notre société. Chaplin, mais aussi Cervantes ou Flaubert, Le Placard est un roman gothique et fou, dépourvu de règles, libre. Et les vérités des symptomatiques prennent vie grâce à l’écriture de l'auteur. Drôle et piquant, Kim Un-su donne au narrateur une distance particulière. On pensera aussi à Céline, peut-être et surtout au Voltaire de Candide. EXTRAIT Un placard banal. Comme on en voyait dans les mairies vers les années 1980 ou 1990, Comme ces placards où on laisse son jogging trempé de sueur, une chaussette de tennis, un ballon de foot dégonflé, des vieux papiers, etc. avant de claquer la porte d’un coup. Un placard moche quoi. L’image qui surgit quand vous entendez « placard ». Ce à quoi vous pensez sans réfléchir, là, tout en vous demandant « Non, ça…?! » Oui, ça, le Placard n°13, dont je vais vous parler. CE QU'EN PENSE LA CRITIQUE Voilà un roman qui ne manque pas d’imagination et d’originalité ! Pourtant derrière une apparence rocambolesque et absurde, l’auteur dresse un portrait doux-amère de la société coréenne. - Le Grenier à livres Le Placard aborde la question de la différence et de la tolérance, le tout sur un ton profondément caustique. Tous les cas décrits dans cet ouvrage illustrent la grande diversité de l’humanité, dans ce qu’elle a de plus « bizarre ». - Myriam, Un jour un livre À PROPOS DE L'AUTEUR Kim Un-Su est né en 1972 à Busan, Corée du sud. Il a suivi des études de littérature coréenne à l’université Kyung Hee. En 2003, son premier roman, Se séparer avec Friday, qui est paru dans le journal Donga, a été remarqué par la critique et en 2006, son roman Le Placard a été lauréat du prix Munhakdongnae. En 2010 est paru Designers.

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