Le marché aux tueurs
Legimi
Un forain, menacé de mort, est obligé de fuir à Poitiers, où son destin le rattrape bien vite... « Hier après-midi on a essayé de me tuer, de me tuer !!! Je ne devrais plus être là. Un malade est passé à l’action ; il a cherché à me dézinguer en haut du Gaudy ! Un des mes refuges préférés, un des seuls endroits où je suis bien, dans la nature, loin de cette société pourrie qui n’est pas faite pour moi. Elle ne veut pas de moi non plus, je la dérange, je ne suis pas dans les clous. J’aime le Gaudy, l’homme l’a abandonné, j’en suis ravi. Qu’on les laisse en paix les squelettes des sarcophages une fois pour toute ! Qu’on laisse pousser les arbres, les taillis et les ronces. » Geoffrey Mareuil menacé, doit quitter Guéret pour se réfugier à Poitiers. Il y connaîtra un destin tragique. Le commandant Venturini, flic philosophe, est chargé de l’enquête. Se laissera-t-il enfumer par les évidences ? Non bien sûr, mais est-ce suffisant pour découvrir la vérité ? La vérité éclatera-t-elle au grand jour ? Suivez le commandant Venturini et le commissaire Lebeau dans leur chasse aux suspects, avec ce polar régional qui déjoue les évidences ! EXTRAIT Le visage du mort, aux yeux grands ouverts sur un ciel parsemé de nuages gris, reflétait un grand étonnement ; la mort frappe toujours par surprise. Le policier se demanda s’il avait enfin trouvé la sérénité, là où il se trouvait. Même s’il est vrai « que nous préférons nos angoisses de mort à la paix du néant », le terme d’une vie devrait déboucher sur la délivrance, du moins le supposait-il. Ce visage lui parut soudain familier. Très vite il réalisa qu’il avait croisé cet homme au marché le matin même ; il tenait un stand d’articles africains. Le major Charvet et Daisy Gobert l’avaient sans doute questionné, il les appellerait très vite pour s’en assurer. Le meurtre de deux forains, à quelques jours d’intervalle, n’allait pas manquer de créer de l’agitation dans la ville et les pressions s’exercer sur les policiers de tous côtés. Ces deux crimes étaient-ils liés ? Il n’eut pas le temps d’approfondir ses réflexions. – Commandant, il y a des gens qui veulent entrer dans le bâtiment, comment on fait ? – Pour l’instant on interdit l’accès à tout le monde. Essayez de voir si l’on peut passer par la cave. Recouvrez le corps d’un drap, on ne peut pas le laisser ainsi exposé à tous les regards. Plusieurs groupes distincts s’étaient formés à quelque distance du cadavre. A l’angle de l’immeuble, une quinzaine d’individus, plutôt jeunes, les regardait d’un air hostile. Ils n’aimaient pas voir les policiers intervenir dans ce qu’ils considéraient comme leur territoire. Mario Venturini en avait croisé quelques-uns lors d’affaires récentes liées à la drogue. Les parkings souterrains de cette rue avaient reçu plusieurs visites policières, ces derniers temps. Un peu à l’écart, d’autres badauds observaient la scène, commentant les événements sans aucune retenue. Des enfants se tenaient au premier rang à peine surveillés par leurs parents : c’était là une curieuse idée pour une sortie dominicale ! Décidément il n’était pas fait pour avoir des enfants ! Il ne saurait pas comment les gérer, le mode d’emploi lui semblait trop complexe. CE QU'EN PENSE LA CRITIQUE Un suspense qui s'étoffe au fil des pages, alimenté par des suspects successivement coffrés par ce cher Lebeau ! - NLG, Babelio À PROPOS DE L'AUTEUR Jean-Luc Loiret, qui a travaillé auprès des sourds et sourds-aveugles, vous propose son septième ouvrage et quatrième roman policier. Passionné de polars, ce vendéen de naissance, habite une belle commune de la Vienne, Vouneuil-sous-Biard. Depuis plus de quarante ans, il fait de fréquents séjours en Creuse, dans la maison natale de son épouse. Il vous emmène en balade de Poitiers à Guéret.
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