La vraie Mme de La Fayette
Legimi
Quelles images évoque son nom ? Une femme anéantie, « suspendue entre ciel et terre », comme disait Mme de Sévigné, n'ayant ni le goût ni le courage d'écrire, une malade qui, étendue languissamment sur son lit de martyre, gardait tout juste la force de soupirer : « C'est assez que d'être ». Et encore ? Un cœur sentimental dont tous les mouvements furent consacrés à l'amitié et à un amour unique, si éthéré qu'il demeure le plus pur de tous ses romans. Une sensitive qu'« alarmait » la musique de Lulli, qui fondait en pleurs en songeant à la guerre et tombait en pâmoison au départ d'une amie. Enfin une nature si droite, si « vraie », selon le mot de La Rochefoucauld, que sa franchise était pour ses contemporains un article de foi. À PROPOS DE L'AUTEURE Andrée Viollis, née le 9 décembre 1870 aux Mées et morte le 10 août 1950 à Paris, est une journaliste et écrivaine française. Figure marquante du journalisme d'information et du grand reportage, militante antifasciste et féministe, elle a été plusieurs fois primée et s’est vu attribuer la Légion d’honneur. De nationalité française, Andrée Viollis est née au sein d’une famille bourgeoise cultivée. En 1890, après l’obtention de son baccalauréat, elle passe trois ans en Angleterre en tant que préceptrice, tout en suivant des cours à Oxford. Elle poursuit des études supérieures en France et obtient une licence ès-lettres. Elle s’oriente vers le journalisme et fait ses débuts au sein du journal féministe La Fronde de Marguerite Durand où elle découvre le journalisme d’investigation et d’idée. À partir de 1914, elle s'engage sur le front en tant qu'infirmière. Le Petit Parisien publie ses reportages auprès des blessés et l'envoie en 1917, à Londres interviewer le Premier ministre anglais. Ensuite, elle s’oriente vers le grand reportage et couvre les domaines les plus divers : manifestations sportives, grands procès, interviews politiques, correspondance de guerre.
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