L'histoire des mondes imaginaires
Legimi
Ces mythes qui ont forgé et façonné les grandes civilisations La Tour de Babel et les cités de Sodome et de Gomorrhe ont réellement existé mais où et que furent-elles réellement ? Les Égyptiens avaient-ils atteint l’Afrique australe ? Où pouvait se situer le Jardin d’Eden ? La découverte du lointain Occident, le passage des fameuses Colonnes d’Hercule, la recherche de l’Ultima Thulé, furent la grande affaire des Grecs et des Phéniciens, découvreurs de la Baltique, des îles du Nord ou des Canaries. L’Atlantide aurait-elle sombré ailleurs que dans l’imagination de Platon ? Sur quelles mers erra Ulysse ? Où était la Toison d’Or ? Que dire enfin de la lointaine Asie ? Patries du merveilleux, les Indes – plus tard la Chine – restèrent longtemps inconnues des Européens… Quant aux hommes eux-mêmes, qu’ils soient marins, commerçants, conquérants, missionnaires, moines défiant l’Atlantique nord ou les steppes d’Asie, vikings, premiers découvreurs du Vinland ou encore Portugais à la recherche du Prêtre Jean, tous furent de véritables aventuriers. Des lieux improbables hantés de géants, de monstres, de peuples fantasmatiques, les légendes en contenaient des dizaines. Mais souvent, derrière le mythe, se cachait une réalité géographique. Les « Mondes Imaginaires » ressuscitent les grandes civilisations à travers leurs grands mythes. EXTRAIT : On estime actuellement la présence de notre espèce sur Terre à environ deux millions cinq cent mille ans. À quelques milliers d’années près. Et qu’avons-nous fait pendant ce morceau d’éternité ? À part devenir ce que nous sommes ? Nous avons employé tout ce temps à vagabonder, à explorer, à découvrir. Les nombreux siècles de notre évolution ont à peine suffi à cette tâche à laquelle chaque génération s’est inlassablement consacrée. Nomade par nécessité, Homo Habilis explore l’Afrique depuis que son ancêtre australopithèque s’est affranchi de la servitude des arbres. Il marche sur ses deux membres postérieurs, libère ses mains pour l’outil, permet un développement accru de son encéphale au sommet d’une colonne vertébrale résolument verticale. Il se tient debout, scrutant l’horizon. Il y a un peu plus d’un million d’années, Erectus traverse le Nil, passe en Palestine. C’est-à-dire en Asie. L’immensité du monde l’attire. Alors il marche, poussé par la faim sans doute – mais aussi et certainement aiguillonné par ce chromosome de la curiosité dont certains d’entre nous ont hérité plus d’une poignée d’exemplaires. Qu’est-ce qui se cache derrière cet horizon ? Que dissimulent collines et montagnes ? Où vont les troupeaux d’antilopes, de mammouths ? Et les oiseaux dans le ciel ? Où vont-ils se poser, une fois disparus au loin ? Qu’il devait être gigantesque, notre monde des origines ! Gigantesque et effrayant. Semés d’embûches et de périls divers, les paysages n’étaient pas pour nos ancêtres une barrière rebutante d’étrangeté. L’inconnu agissait au contraire comme un aphrodisiaque. Alors le père a bougé, puis le fils – emmenant encore plus loin la famille, la tribu.
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