L’évolution, de l’univers aux sociétés
Legimi
Quelle est la pertinence de la théorie de l'évolution hors du domain des entités vivantes ? Peut-on parler d’«évolution» pour l’univers, les étoiles, les planètes, notre Terre et sa biosphère, les sociétés ? Ces objets si disparates sont-ils redevables de descriptions et d’explications en termes d’évolution ? Si ce vocable désigne aujourd’hui la théorie générale de la biologie (il y a à la fois une théorie de l’évolution et des faits d’évolution), quelle est sa pertinence hors du domaine des entités vivantes ? Ce livre examine ces objets dont on suggère qu’ils sont aussi soumis à évolution. Mais alors quels concepts majeurs constituent cette vision de l’évolution étendue ? Le livre rend alors compte des concepts transversaux (catégorie, temps, transformation, émergence, individu, information…) fondateurs de quasiment tous les propos théoriques ou empiriques portant sur les objets mentionnés plus haut. Les concepts relatifs à l’idée d’évolution, et les objets concernés, sont traités ici par des scientifiques venant de disciplines différentes, mêlant ainsi des savoirs trop souvent isolés les uns des autres. Les trente-trois auteurs, qui ont bien voulu tenter l’exercice parfois épineux de la coécriture, explorent objets et concepts de l’évolution dans un élan interdisciplinaire plausible, en fonction des objets, des concepts et des outils aptes à la réalisation de cette interdisciplinarité aux vertus épistémiques parfois insoupçonnées. Ce livre – à l’abondante iconographie en couleur – ne prétend à aucune exhaustivité, mais offre d’innovantes pistes de réflexions et d’analyses. Il est un nouveau moment, solidement instruit par les sciences en train de se faire dans les laboratoires, de l’opiniâtre nécessité de délimiter objets et concepts de l’évolution, tout en en reconnaissant la permanente labilité. Dans cet ouvrage, les concepts relatifs à l’idée d’évolution, et les objets concernés, sont traités ici par des scientifiques venant de disciplines différentes, mêlant ainsi des savoirs trop souvent isolés les uns des autres. EXTRAIT Ce n’est donc pas seulement la nature chimique des espèces mise en jeu mais surtout la topologie du réseau de réactions menant d’un composé à l’autre, qui détermine la nature catalytique ou autocatalytique des systèmes correspondants. Un cycle dans lequel un des constituants du cycle se trouve également produit par un processus aval va se comporter de manière autocatalytique. La taille du cycle, voire la complexité du réseau de réactions, a peu de conséquence sur l’occurrence d’une catalyse ou pas. Stuart Kauffman a même considéré que la probabilité d’activités catalytiques pouvait augmenter avec la taille et la complexité du système grâce aux nombres de fermetures de cycles possibles. Cependant, contrairement aux polymères porteurs d’une séquence, la variabilité de tels systèmes ne va pas de soi pour les systèmes basés sur de petites molécules. À PROPOS DES AUTEURS Sous la direction de Muriel Gargaud et Guillaume Lecointre, de nombreux auteurs ont participé à l'élaboration de cet ouvrage : Hugues Bersini, Jean-Pierre Bibring, Jonathan Braine, Sébastien Charnoz, Denis Couvet, Patrick De Wever, Pierre Deleporte, Emmanuel Douzery, Sylvia Ekström, Matthieu Gounelle, Thierry Jacq, Emmanuelle Javaux, Etienne Klein, Marc Lachièze-Rey, Louis Le Sergeant d’Hendecourt, Jean-Jacques Letesson, Giuseppe Longo, Hervé Martin, Valérie Masson-Delmotte, Éric Muraille, Alain Pavé, Daniele Pinti , Nicolas Prantzos, René Rezsohazy, Carole Smadja, Jean Vandenhaute, Bernard Walliser, Brigitte Zanda, René Zaragüeta i Bagils et Hervé Zwirn.
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