I comme Iris
Legimi
Entre la séparation de ses parents et ses problèmes d’écriture, Iris ne sait plus où donner de la tête !Iris adorerait savoir écrire. Enfin, elle sait écrire... Par exemple, quand elle a fini son petit-déjeuner: « Je pars, bisous. »... mais pas beaucoup plus. Les mots se bousculent, comme s’ils voulaient sortir trop vite de sa main, à la même vitesse que quand elle parle. Parce que, ça, parler, elle le fait sans problème...Ses problèmes avec l’écriture durent depuis deux ans, depuis qu’elle et sa maman se sont installées seules dans un petit appartement, sans papa... L’école décide qu’Iris doit aller voir un orthophoniste. Ce sera Ludo, un ami d’un ami. Le courant passe tout de suite à merveille, et Iris prend progressivement de l’assurance. Jusqu’au jour où sa maman invite l’orthophoniste à dîner, pour le remercier... Plutôt, elle invite « Ludo » à dîner ! Et se fait jolie, en plus, pour l’occasion. Iris ne supporte pas l’idée que sa maman puisse un jour tomber amoureuse de quelqu’un d’autre que son papa... Encore moins s’il s’agit de SON orthophoniste, qui devait l’aider ELLE.Ce roman est rempli de thèmes différents, croisés, et sans doute liés. Celui du divorce et de la difficulté à se faire à sa nouvelle vie ; celui de l’échec scolaire, de la difficulté d’expression (surtout que ça va si bien « en paroles ») ; celui de la difficulté à accepter la nouvelle relation d’un parent... et celui des relations patient-spécialiste, même s’il ne s’agit que d’amitié. On se sent justement tellement plus vite trahi par les personnes qui nous servent de bouée de sauvetage... L’histoire est racontée par Iris : le lecteur n’a donc que son point de vue. Il est d’autant plus facile de se sentir plein d’empathie pour elle, de comprendre sa détresse à l’idée de revivre les disputes que ses parents avaient trop souvent, même si elle imagine sans doute beaucoup de scénarios catastrophe qui ne se produiront jamais.Un récit émouvant sur la difficulté à accepter les changements que nous impose parfois la vieEXTRAITJe ne sais pas écrire. C’est dit. Pourtant, j’adorerais. Faire mieux que le petit mot du matin quand je pars en retard. Celui que je pose entre le bol de café vide et la serviette en boule pour dire : « Je pars. Bisous. À plus ! » Ça, je maîtrise. Il faut dire que c’est le seul moyen de parler à ma mère. Elle dort toujours quand je me lève. C’est comme ça depuis deux ans. Depuis que nous nous sommes installées toutes les deux au numéro 2 de la rue des Alouettes, au deuxième étage d’un immeuble en briques rouges au cœur de Paris. Deux, deux, deux et encore deux. C’est devenu notre chiffre fétiche. Avant, c’était le trois. Mais c’est fini. Mon père est allé s’installer ailleurs. Sans nous. Et nous sans lui.A PROPOS DE L’AUTEURJournaliste pendant plus de 15 ans, Anne Loyer se passionne pour la littérature jeunesse. Elle est titulaire d'une maîtrise de droit et d'une licence d’histoire. Elle a ensuite poursuivi ses études dans une école de journalisme.
40.57 PLN