Du rêve au cauchemar

Du rêve au cauchemar

Legimi

La période historique entre la chute de la dictature de Ben Ali et l’entrée de la Tunisie dans une certaine « normalité démocratique ». La Parenthèse de la Constituante évoque, à travers ses termes, le caractère exceptionnel de cette période historique entre la chute de la dictature de Ben Ali et l’entrée de la Tunisie dans une certaine « normalité démocratique » après les élections de 2014, où l’euphorie de la Révolution semble bien loin faute d’avoir vu ses promesses tenues, malgré l’adoption d’une Constitution dont peu de progressistes pouvaient rêver en 2011. Ce tome 1, Du rêve au cauchemar, commence le 14 janvier 2011 et s’achève à la veille de l’assassinat de Mohamed Brahmi. Le rêve est évidemment la Révolution et les espoirs qu’elle a portés. Quant au cauchemar, tel que vu par l’auteur, il commence avec l’affirmation d’un islamisme politique et d’un salafisme jihadiste conquérants, suivi de la victoire d’Ennahdha aux élections de 2011 et des reniements des partis séculiers ayant rejoint la troïka, avant la vague d’attentats terroristes visant militaires et policiers et les assassinats politiques de Lotfi Nagdh et Chokri Bélaïd. Des moments où le pire a été redouté pour la Tunisie, tel un scénario algérien des années 90 et une islamisation du pays par la force qui aurait définitivement tué l’héritage du Président Bourguiba... L’auteur y décrit ce que lui et ses compagnons et compagnes de lutte ont vu, ressenti, redouté et accompli, avant d’enchaîner sur le tome 2, intitulé De la fracture au compromis, qui s’ouvre sur le drame et le tournant historique que fut l’assassinat du martyr Mohamed Brahmi. Dans ce premier tome, l'auteur décrit ce que lui et ses compagnons et compagnes de lutte ont vu, ressenti, redouté et accompli face à l’affirmation d’un islamisme politique et d’un salafisme jihadiste conquérants. EXTRAIT Avant le démarrage des travaux des commissions constituantes, une question s’est posée avec acuité : celle de la méthodologie. En effet, devait-on partir d’un texte précis afin de disposer d’un fil conducteur destiné à être enrichi et modifié au cours de la réflexion, mais dans ce cas, lequel ? Ou de plusieurs textes sélectionnés parmi les projets de constitution élaborés par les partis politiques, les constitutionnalistes, les organisations de la société civile ou des citoyens, et, dans ce cas, devait-on en choisir certains et en écarter d’autres et sur quels critères, ou devait-on les prendre tous en compte afin d’éviter toute distorsion de traitement ? Ou, enfin, était-il préférable de partir tout simplement d’une feuille blanche, afin d’éviter le trop plein de textes, ou d’avoir à choisir parmi ces textes au risque d’en privilégier certains sur d’autres ? A PROPOS DE L'AUTEUR Sélim Ben Abdesselem, né le 10 octobre 1970 à Tunis est juriste de formation. Il a été assistant parlementaire, avocat et a travaillé en ONG à Paris, puis en Tunisie après la fin de son mandat à l’Assemblée nationale constituante (ANC). Élu le 23 octobre 2011 avec Ettakatol, parti social-démocrate qu’il quittera un an plus tard pour rejoindre l’opposition, il siégera dans les commissions de la Justice, de la Législation et des Consensus. Cet ouvrage en deux volumes retrace les moments-clés de la période dont il a été un témoin privilégié, donnant aux personnes autant de place qu’aux faits et « humanisant » ainsi ce récit. Après l’assassinat de Mohamed Brahmi, il participera au sit-in du Bardo et rejoindra Nida Tounès qu’il finira aussi par quitter, expliquant à chaque fois les raisons de ses choix.

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