Comédie pour mort
Legimi
De notre passé, que décide-t-on de garder, de fuir ou de sauver ? Dix ans après la mort d’André Walcht, un riche homme d’affaires décédé lors d’un repas de famille, Irène, sa petite-fille, revient sur les circonstances de cette tragédie. À l’occasion d’un dîner commémoratif auquel sont conviés tous les témoins de la scène, elle va tenter de reconstituer les faits pour faire éclater la vérité. Cette histoire nous plonge dans l’univers de la famille, là où se jouent les passions et se dénouent les drames, là où l’on apprend à porter des masques. Elle s’inscrit dans une volonté de l’auteure de bousculer les barrières entre le réel et les apparences. À quoi peuvent ressembler des vies gouvernées par le paraître ? Jusqu’où peut-on aller pour préserver son image ? Chaque famille a ses secrets, certaines plus que d'autres... L'enquête menée par Irène est semée de doutes, de soupçons, de règlements de compte et de surprises. Un roman passionnant ! EXTRAIT Sans laisser de place à une quelconque réponse, je poursuis ma phrase : — Avec sa fortune, pas mal de personnes pouvaient avoir acquis l’envie de le voir mort. À commencer par ses concurrents. Quelques toussotements et jeux de fourchette se font entendre. Pas de doute ; ils m’écoutent. Je poursuis : — Des gens influents, mais prêts à tout pour acquérir le monopole des cours du café… Mettre le feu à ses plantations, par exemple ! Rappelez-vous avec quelle hâte l’enquête fut bâclée, occultant sans plus de forme les témoignages des villageois. Or, depuis des mois, des étrangers avaient été vus, rôdant autour des caféiers. Ce détail était connu de tous, mais ne figure dans aucun rapport. On peut donc se demander si la destruction de la plantation était bien l’unique finalité de l’incendie. Je marque un temps d’arrêt, puis termine : — Et surtout, si Papy n’avait pas envisagé cette éventualité. À ces mots, je sens comme un malaise parcourir l’assistance. Je ne saurais approfondir l’impression. De l’effroi ? Ridicule, la peur est exclue de notre gamme de sentiments. — Papy est décédé ici même, subitement, au beau milieu d’un repas familial, me coupe Aurélia, après avoir absorbé une quantité mortelle de médicaments qu’il prenait pour son cœur. C’est en tout cas ce que le médecin appelé en urgence a constaté. Et tu es en train de nous dire que des personnes mal intentionnées auraient pu souhaiter le voir disparaître ? À PROPOS DE L'AUTEUR Âgée de quarante ans, Anne Combe vit à Nîmes, dans le Gard. Auteur d'albums jeunesse elle signe avec succès son premier roman, Comédie pour mort.
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