Charles de Foucauld
Legimi
Une véritable enquête, enrichie de témoignages de l'époque, pour découvrir un homme au destin exceptionnel. En écrivant en 1921 cette biographie de Charles de Foucauld, assassiné le 1er décembre 1916, René Bazin révélait au grand public une figure encore assez peu connue, même si certains milieux vantaient déjà sa science et une foi chrétienne missionnaire qui en faisaient un pionnier. De son vivant, Charles de Foucauld avait lui-même émis l’idée de confier à René Bazin le projet d’un livre capable de révéler au public la situation humaine et spirituelle des populations en Afrique saharienne. L’auteur a fait un véritable travail d’enquête sur les lieux de la vie du Frère Charles. Convaincu qu’il était en présence d’un « saint », il s’est contenté de tracer l’itinéraire de sa vie et de le faire parler. Le livre contient d’abondantes citations de Foucauld lui-même. Ce livre qui fut un best-seller (200 000 exemplaires) était paru chez Plon. Épuisé, il est toujours demandé. Les héritiers de René Bazin ont décidé de l’éditer à nouveau, chez Nouvelle Cité. En effet, cette œuvre majeure demeure une source et un document, comme le souligne le cardinal Paul Poupard dans sa préface. Charles de Foucauld a été béatifié le 13 novembre 2005. Découvrez la réédition de ce best-seller, un document unique sur la vie du religieux et ermite Charles de Foucauld. EXTRAIT Le 15 septembre 1858, naissait à Strasbourg Charles-Eugène de Foucauld, dont j’essaierai de raconter l’histoire. L’enfant n’était pas d’origine alsacienne. Son père, François-Édouard, vicomte de Foucauld de Pontbriand, sous-inspecteur des forêts, appartenait à une famille du Périgord, d’ancienne chevalerie, qui donna des saints à l’Église et de bien bons serviteurs à la France, et dont il importe que je dise ici quelque chose, parce que le mérite des ancêtres, même inconnu, même oublié, continue de vivre dans notre sang et nous porte à l’imitation. D’après le généalogiste Chabault, le nom de Foucauld est connu depuis 970, époque où Hugues de Foucauld, ayant donné une part de ses biens aux abbayes de Chancelade et de Saint-Pierre-d’Uzerches, se retirait du monde, et, afin de se mieux préparer à la mort, entrait au monastère. Un Bertrand de Foucauld, parti pour la croisade avec saint Louis, tombait à la bataille de Mansourah, en défendant son roi contre les musulmans. Un autre, Gabriel, était délégué par le roi François II, pour épouser par procuration la reine Marie Stuart. Jean, chambellan du dauphin, assistait au sacre de Reims, près de Jeanne d’Arc. Dans plusieurs lettres, Henri IV appelle Jean III de Foucauld « son bon et bien assuré amy » ; pour mieux lui dire encore son amitié, il le nomma gouverneur du comté de Périgord et vicomte de Limoges : « Je puis vous assurer, monsieur de Lardimalie, lui écrit-il, que j’ai en estime vous et votre vertu, et que j’ai autant de contentement de vous que vous sauriez le désirer. » Bel autographe qui valait un gouvernement, et devait durer davantage. À PROPOS DE L'AUTEUR René Bazin (1853-1932), élu membre de l’Académie Française en 1903, fut tout à la fois professeur de droit à l’Université Catholique d’Angers, journaliste sur des voyages parfois lointains, biographe et surtout romancier.
63.13 PLN